Dans une atmosphère électrique, le Sénégal se trouve au seuil d’une transformation politique majeure, marquée par la performance exceptionnelle de Bassirou Diomaye Faye lors du premier tour de l’élection présidentielle. Candidat du parti d’opposition Pastef, Faye s’est distingué comme le symbole d’un renouveau politique, en tête des estimations suite à la clôture des bureaux de vote le 24 mars 2024.
Cette élection, qui survient après un report et une campagne électorale intense, se révélait pleine d’incertitudes. Pourtant, contre toute attente, les premières estimations placent Faye, bras droit d’Ousmane Sonko et figure de la rupture, bien devant ses concurrents. L’engouement autour de sa candidature et la promesse d’un changement systémique ont catalysé un soutien massif de l’électorat, avec des médias locaux anticipant même une victoire absolue dès le premier tour.
La montée fulgurante de Faye est d’autant plus remarquable qu’il était relativement méconnu du grand public il y a de cela un an. Sa popularité s’est cristallisée autour de la figure charismatique d’Ousmane Sonko, leader du Pastef, et de la répression politique subie par leur parti, dissous par le gouvernement en juillet 2023. Sorti de prison dix jours avant le scrutin, où il était détenu pour « atteinte à la sûreté de l’État » après avoir critiqué l’utilisation politique de la justice, Faye s’est imposé comme un candidat de la rupture, plébiscité par une large frange de la population désireuse de changement.
Alors que les résultats provisoires départementaux sont attendus au plus tard mardi soir, et que la cour d’appel de Dakar doit annoncer les chiffres nationaux d’ici vendredi soir, l’ascension de Faye interpelle. Sa probable victoire représente un défi pour Amadou Ba, ex-Premier ministre et successeur désigné du président sortant Macky Sall, qui reste « certain », dans le pire des cas, de se maintenir au second tour.
La situation au Sénégal illustre la soif de renouveau politique et la volonté d’un changement radical au sein de la population. La dynamique autour de Bassirou Diomaye Faye et du Pastef témoigne de l’éveil d’une conscience collective, prête à défier l’ordre établi pour façonner l’avenir politique du pays.
ANTUF Chaharane
Sa commence bien pour les Pastef mais on sait jamais… En tout cas je suis solidaire à tout mouvement Panafricainiste