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Religion : « Le mariage pour les papiers est haram ». Un imam met en garde les Comoriens contre les flammes de l’enfer.

 

 Dans un entretien accordé au journal Al-Watwan, le cadi Housseine Charif Said Abdallah DJamalilaili lance une mise en garde claire : les mariages contractés uniquement pour des raisons administratives sont haram. À l’heure où les unions mixtes ou dites « blanches » se multiplient, notamment pour obtenir des titres de séjour, le religieux appelle à un retour aux fondements islamiques du mariage et à la sincérité des engagements.

Les fondements du mariage en islam

Selon le cadi, un mariage n’est valide que si plusieurs conditions sont réunies :

le consentement des deux époux,

la présence du tuteur légal (waliy) de la femme,

deux témoins dignes de confiance,

une déclaration claire d’offre et d’acceptation (ijab wa-l-qaboul).

D’autres éléments peuvent s’ajouter selon les contextes, mais ces piliers sont incontournables.

Les situations qui rendent le mariage illicite

Certains mariages sont considérés comme nuls en islam :

si la femme épouse un homme sans foi,

si l’union est conclue sans l’accord des familles,ou dans des contextes jugés immoraux (viol, alcoolisme).

Le cadi rappelle que ces cas vont à l’encontre de l’éthique religieuse.

 Le cadre des mariages mixtes

Un homme musulman peut épouser une chrétienne ou une juive, si elle est croyante. Mais il doit l’inviter vers l’islam. En revanche, une musulmane ne peut se marier avec un homme sans foi. Certains avis vont jusqu’à recommander d’éviter de traiter avec des personnes sans religion, y compris pour des achats.

Le mariage pour les papiers, une fraude religieuse

« Ce type d’union est basé sur le mensonge, donc illicite », martèle le cadi dans les colonnes d’Al-Watwan. Il alerte sur les conséquences spirituelles et juridiques d’un tel mariage, notamment en matière d’héritage. Il cite l’exemple du Prophète Mohammed (PSL) et de Zaïd pour illustrer l’importance de ne pas créer de liens fictifs qui contredisent la vérité religieuse.

 Célébration différée et contrat religieux

Il est permis d’attendre une cérémonie pour consommer un mariage déjà validé religieusement, affirme-t-il, à condition que tout soit transparent et accepté des deux familles. L’islam distingue clairement le halal du haram par la clarté des intentions et la transparence sociale.

 Une dot libre mais raisonnable

Enfin, la dot peut être librement fixée. Qu’elle soit symbolique ou importante, elle doit rester raisonnable et ne pas peser sur les familles. Le but est d’éviter toute exagération ou contrainte qui irait à l’encontre de l’esprit du mariage islamique.

Cet entretien publié dans Al-Watwan rappelle que le mariage, en islam, est bien plus qu’un acte administratif ou social. Il s’agit d’un engagement sacré, fondé sur la foi, la vérité et la responsabilité mutuelle.

Saïd Hassan Oumouri

 

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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