
Alors que le Ramadan approche, le gouvernement a annoncé ce jeudi un dispositif d’urgence pour lutter contre la cherté de la vie et garantir un meilleur accès à l’énergie. Ces nouvelles mesures, élaborées en concertation avec l’Union des Chambres de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture (UCCIA), seront mises en place du 1er mars au 1er mai.
Parmi les décisions phares, l’État prévoit une série d’allègements fiscaux et logistiques pour faciliter l’importation des produits de première nécessité. Le stationnement des conteneurs dans les ports sera désormais étendu à 15 jours, offrant ainsi un répit aux importateurs. En parallèle, les tarifs de manutention bénéficieront d’une réduction de 25 %, tandis que les taxes douanières sur les denrées essentielles seront abaissées de 50 %.
« Un fonds de garantie de 6 milliards KMF permettra aux importateurs d’assurer l’approvisionnement du marché », a expliqué Nour El Fath Azali, Secrétaire Général du Gouvernement, lors de la conférence de presse. Il a insisté sur la volonté de l’État de garantir une stabilité des prix et une disponibilité constante des produits de base tout au long du mois sacré.
Outre la lutte contre l’inflation, le gouvernement a également pris des engagements en matière d’énergie. Selon le SGG, des mesures spécifiques seront mises en place pour assurer une couverture électrique suffisante durant le Ramadan.
« Nous visons une couverture de 95 % pour Ngazidja et Ndzuwani, et 100 % pour Mwali », a-t-il déclaré, soulignant que l’objectif est d’éviter les coupures récurrentes qui perturbent le quotidien des ménages et des commerces, en particulier en cette période de forte consommation.
Ces annonces interviennent alors que la population exprime de vives inquiétudes quant à la hausse des prix et aux coupures d’électricité fréquentes. Reste à voir si ces mesures seront réellement appliquées et suffisantes pour alléger le fardeau des Comoriens durant ce mois de jeûne et de partage.
Said Hassan Oumouri
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