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Près de 270 millions de francs de pots-de-vin versés à des proches collaborateurs d’Azali

Ally Saleh Balhabou, représentant la société Salam International Trading Company exige le remboursement de 600.000 dollars, près de 270 millions de nos francs. Une somme qu’il aurait versée à certaines autorités et proches collaborateurs du président, suite à la signature d’un contrat de 5 milliards de francs. Une affaire qui démontre encore plus comment nos autorités se servent de cette épineuse question de l’Energie pour se remplir les poches. 

Le représentant légal de la société Salam International Trading Company, Ally Saleh Balhabou, avait initialement signé un contrat de 5 milliards pour la livraison de groupes électrogènes et l’installation d’une centrale électrique. Un contrat finalement résilié, deux mois après sa signature car les « clauses du contrat n’avaient pas été respectées. »
Aujourd’hui, l’homme d’affaires tanzanien exige le remboursement de 600.000 dollars, soit plus de 270 millions de francs comoriens, qu’il aurait déjà versés officieusement à certaines autorités comoriennes. On ignore encore la nature de cette transaction. Pots-de-vin ? Commissions ? Première tranche? Chacun y va de son commentaire. 
La plupart de nos sources citent les noms du directeur de cabinet de la présidence et du secrétaire général du gouvernement comme ayant touché ce joli pactole. Nous étions nombreux à nous demander comment cet homme sorti de nulle part sans expérience sur le domaine de l’Energie avait réussi à décrocher un contrat de 5 milliards Fc! C’est peut-être le début d’une réponse. 
Le président Azali Assoumani aurait été informé de ce dossier. A son arrivée du sommet de l’Union Africaine, mercredi, son directeur de cabinet s’est d’ailleurs fait très discret, selon des témoins. Il s’est confiné dans la salle d’accueil réservée à la délégation. Il n’aurait même pas été au tarmac de l’aéroport pour accueillir le président de la République. 

 Le climat entre le chef de l’Etat et ses proches collaborateurs serait très tendu. Selon nos informations, Saleh se serait personnellement chargé de briser l’omerta devant le président de la république avant que ce dernier s’envole pour Adis-Abeba. 
Le comble, les 270 millions de francs de pots-de-vin pourraient paraître comme un épiphénomène dans un pays où la corruption est sinon encouragée du moins tolérée. 

Écrit en collaboration avec un journaliste à Moroni.
Toyb Ahmed, ancien journaliste d’Alwatwan 

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