
À quelques jours du début du Ramadan, une crise énergétique frappe durement les îles de Mohéli et d’Anjouan. À Mohéli, les habitants peinent à se procurer du pétrole domestique, de l’essence et du gasoil. Les files d’attente s’allongent devant les rares points de vente, et chacun tente d’obtenir un ou deux litres pour ses besoins quotidiens. Les conducteurs de véhicules, eux aussi, sont confrontés à une pénurie de carburant, rendant leurs déplacements de plus en plus difficiles.
La situation n’est guère meilleure à Anjouan. Malgré l’arrivée récente de deux moteurs destinés à améliorer l’approvisionnement en électricité, l’île est toujours plongée dans des délestages récurrents. Cette instabilité énergétique complique davantage le quotidien des habitants, qui redoutent des coupures prolongées en plein mois sacré.
À cette crise énergétique s’ajoute une flambée des prix, qui inquiète profondément les consommateurs. Les denrées alimentaires et les produits de première nécessité connaissent une hausse significative, rendant l’accès aux produits essentiels plus difficile pour de nombreuses familles. Avec l’arrivée imminente du Ramadan, période de forte consommation, ces tensions économiques risquent d’aggraver la précarité de nombreux ménages.
Les autorités sont attendues au tournant pour apporter des solutions rapides et durables à cette crise, alors que la population s’inquiète des conditions dans lesquelles elle s’apprête à entamer ce mois sacré.
Said Hassan Oumouri
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