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Passe d’armes entre deux imams aux Comores : quand humour et rigorisme s’affrontent

 

Le mois de Ramadan est une période propice aux prêches et à la transmission du message religieux. Cette année, un imam de Moroni, Saïd Omar, connaît un succès fulgurant, notamment sur les réseaux sociaux. Son approche originale mêlant enseignement religieux et humour séduit de nombreux fidèles, qui affluent pour écouter ses interventions teintées d’anecdotes sur la vie quotidienne des Comoriens. À l’ère du numérique, ses sermons sont largement partagés et commentés, faisant de lui une figure médiatique incontournable.

Mais ce style décontracté ne plaît pas à tout le monde. Un autre imam, Saïd Harouna, connu pour sa rigueur et son attachement aux traditions, a vivement critiqué la manière dont son confrère prêche. Selon lui, les prêches ne doivent pas être un spectacle humoristique, mais un moment de recueillement et de réflexion sérieuse sur les enseignements de l’Islam. Il a rappelé les pratiques des grands prédicateurs comoriens comme Muigni Baraka et Al Habib Omar, qui, selon lui, ne cherchaient pas à divertir leur audience.

Face à ces critiques, Saïd Omar n’a pas tardé à répondre, avec son ton habituel, mêlant ironie et répartie. Il a déclaré que si certains lui reprochent de faire rire les fidèles, eux semblent préférer les faire pleurer du matin au soir. Il a également contesté l’image austère de Muigni Baraka, affirmant que cet ancien mufti avait lui aussi un grand sens de l’humour.

L’échange ne s’est pas arrêté là. Saïd Harouna a répliqué, provoquant une réaction encore plus virulente de Saïd Omar. Ce dernier a insinué qu’il avait introduit Saïd Harouna dans certains cercles de prêche à Moroni et qu’il pourrait révéler des éléments embarrassants sur sa vie privée. Il a laissé entendre que son rival pourrait ne pas être aussi irréprochable qu’il le prétend, en lançant une pique lourde de sous-entendus : « Qu’il vienne nous dire dans quelle maison il coupe son jeûne ? ».

Cette passe d’armes entre deux figures religieuses anime désormais les discussions, aussi bien dans les mosquées qu’en ligne. L’affaire pourrait bien prendre une tournure plus sérieuse si les attaques venaient à s’intensifier. En attendant, le public suit avec attention cet affrontement entre deux visions du prêche, entre tradition et modernité.

ANTUF Chaharane 

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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