Dans le paysage économique africain de 2024, l’île Maurice se démarque comme un phare de prospérité, trônant au sommet de la liste des dix pays les plus riches du continent, selon le Fonds monétaire international (FMI). Cette réalisation n’est pas le fruit du hasard mais le résultat d’une vision stratégique et d’une transformation économique entamées dès les années 70. À cette époque, Maurice et ses voisins, notamment les Comores, affichaient des niveaux de développement comparables, tous deux luttant avec des économies principalement agricoles et confrontés à des défis socio-économiques similaires.
La divergence des destins de ces deux îles est frappante et révélatrice des choix stratégiques qu’ils ont faits. Maurice a embrassé le changement, rénovant son économie au-delà des secteurs traditionnels du sucre et du textile. La clé de cette réussite réside dans l’adoption d’une économie diversifiée, incluant les services financiers, le tourisme, les technologies de l’information et de la communication, et l’industrie manufacturière. Cette diversification a permis à Maurice non seulement de s’adapter aux changements du marché mondial mais aussi de prospérer.
Le Produit Intérieur Brut (PIB) par tête d’habitant joue un rôle central dans cette évaluation, offrant une mesure de la valeur de tous les biens et services produits par chaque citoyen. Grâce à la parité de pouvoir d’achat, ce classement offre une comparaison plus précise du niveau de vie moyen, révélant ainsi l’exceptionnelle prospérité de Maurice par rapport à ses voisins.
Les Comores, en contraste, bien qu’ayant progressé, n’ont pas suivi la même trajectoire de développement économique. Leur dépendance à l’agriculture et le manque de diversification économique ont limité leur croissance et leur capacité à améliorer le niveau de vie de leur population. Cela met en lumière l’importance cruciale des politiques économiques et de l’innovation dans le développement national.
L’ascension de Maurice est aussi le récit d’un engagement significatif envers l’éducation, la formation d’une main-d’œuvre qualifiée et l’encouragement de l’innovation. Ces investissements dans le capital humain ont été fondamentaux pour soutenir et stimuler la croissance économique, permettant au pays d’attirer des investissements étrangers et de développer des secteurs à haute valeur ajoutée.
La réussite de Maurice depuis les années 70 en tant que leader économique en Afrique est une leçon d’adaptabilité, de diversification et d’investissement dans le capital humain. Sa position en 2024 comme le pays africain le plus prospère met en évidence ce que la vision, la stratégie et l’engagement envers le développement économique et social peuvent accomplir. Pendant ce temps, le parcours contrasté des Comores rappelle que, bien que les défis soient universels, les réponses et les résultats peuvent varier considérablement en fonction des choix politiques et économiques d’un pays.
ANTUF Chaharane
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