Écoutez en direct
En ce moment

Mohamed, le Soldat de la Bonne Gouvernance Financière

Mohamed Moindze, ( prononcer Mwandzee) on l’aime pour des tas de bonnes raisons. Ici sur cette terrasse des Champs Elysées, le blazer printanier et le rire limpide de ce quinquagénaire, soldat de la rigueur budgétaire en Afrique francophone, font oublier la grisaille automnale de ce début août.

Ces dernières semaines, des amis communs me transmettaient le souhait de Mohamed Moindze de me rencontrer.
C’est Me Said Mohamed Said Hassan, qui nous a réunis et sorti de son élegantissime costume, sous les protestations de Moindze, pendant que je regardais ailleurs, le portefeuille pour régler notre premier pot.

L’ancien directeur du budget de 2003 à 2007, est maintenant installé à Paris d’où son bureau de consultant vend son expertise. Les principaux clients sont le FMI, la Banque Mondiale, le PNUD, l’UNICEF et des structures étatiques régionales d’Afrique centrale, d’Afrique de l’ouest et de Madagascar ainsi qu’aux gouvernements de ces pays. L’Union Européenne et la Coopération allemande lui confient pour des missions.
Ses compétences se déclinent aussi longuement que les noms des compagnons guerriers du Prophète lors de la bataille de Badr (Badirii). Elles sont recherchées dans les domaines suivants : appui aux réformes des finances publiques (statistiques des finances publiques et macroéconomie budgétaire, chaîne PPBS, CBMT, CDMT, gestion axée sur les résultats (GAR), budgets de programme, réforme du contrôle financier, contrôle et audit internes, élaboration des PAP et RAP, audit de performance, comptabilité publique, audit externe, mise en place du contrôle comptable hiérarchisé du contrôle allégé partenarial, budgétisation en mode AE/CP), gestion de la trésorerie, sélection et programmation des investissements publics, élaboration et évaluation des politiques publiques, études stratégiques et d’organisation, appui budgétaire, évaluation des systèmes nationaux des finances publiques.
Mohamed Moindze a fait le saut dans les finances publiques à partir d’une formation d’informaticien. Il a eu sa Maîtrise EEA (Electronique, Electrotechnique et Automatique) en 1991 à l’Université Paris XI, au centre scientifique d’Orsay et son DESS (Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées) de Circuits Intégrés & Micro-informatique à l’Université de Paris VI, Pierre et Marie Curie en 1992.
Il a commencé sa carrière aux Comores au ministère des finances comme consultant, ensuite comme chef du service informatique. Il deviendra chef du service Synthèses et Etudes et sera nommé Coordonnateur du Comité Technique de Suivi des Réformes budgétaires et du Programme Economique et Financier avec le FMI avant de devenir Directeur du Budget.
A partir de 2007, il travaillera à l’international pour des missions de la Banque Mondiale. Son grand regret, qu’on devine, tant il est loyal envers ses anciens collègues, collaborateurs et supérieurs, est le refus d’un long occupant du ministère des finances de lui donner l’aval et l’accompagner pour la création d’une Ecole Nationale d’Administration.
Moindze écrit et publie beaucoup dans des revues internationales spécialisées et pour les manuels de formation.
Il est le seul francophone membre de la rédaction de la revue « The International Consortium on Governmental Financial Management « .
Il a publié 2 livres qui font autorité dans les pays africains francophones sauf aux Comores. Si quelques amis l’ont félicité pour son premier livre, il pense qu’au maximum trois personnes, l’ont lu.
L’inexistence de réseaux professionnels comoriens organisés, est un handicap pour les étudiants et cadres juniors de l’archipel, pour toucher, dans leur domaine, des seniors tel Moindze, expérimentés et influents, pour avancer professionnellement. On se rabat généralement sur « l’intellectuel » du village ou le politicien de la famille ou de la région. Moindze a placé plus de stagiaires malgaches que comoriens.

A l’écoute de Mohamed Moindze, l’amour filial devient palpable. Son émotion vous saisit. La figure paternelle revient souvent dans ses propos. Les conseils du défunt père, qui était plombier, figure active du village de Mwembwa Djuu et de la région de Mitsamihuli, ouvert d’esprit et homme de progrès ont été décisifs pour l’éducation et la formation du fils matheux. Pour la première année universitaire, Mohamed n’était pas boursier. Son père lui envoyait l’entièreté des 60000 KMF (120€) de salaire mensuel et se débrouillait pour survivre avec la famille.
A partir de ce mois, M. Mohamed Moindze partagera des connaissances et des observations avec les Amis de HaYba qui s’intéressent aux finances publiques et à la bonne gouvernance financière.

HaYba FM la Radio Moronienne du Monde

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

Soyez le premier à réagir

Réagissez à cet article

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


error: Content is protected !!