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Mliva : le nouveau gouvernement n’a pas le choix « que d’être à la hauteur »

Le soir du 28 septembre, est publié le décret portant composition du gouvernement sept mois après l’élection d’une nouvelle législature, deux mois après la démission du ministre des affaires étrangères Mohamed el-Amine Souef. Votre journal s’est entretenu avec Ali Mliva Youssouf, conseiller spécial du chef de l’État chargé des affaires politiques et non moins secrétaire général de l’Alliance pour la mouvance présidentielle.

 

Question : Le chef de l’État vient d’opérer un remaniement de son exécutif. Quelle est la mission assignée à cette « nouvelle » équipe ?

 

Ali Mliva Youssouf : La nouvelle équipe a comme mission d’accompagner le pays dans l’élan du développement prôné par le président en tenant compte des réformes que le pays vient d’opérer ainsi que tous les projets en cours en termes d’infrastructures socio-économiques. Le président et la population attendent beaucoup d’eux (les nouveaux membres du gouvernement) et ils n’ont pas le choix que d’être à la hauteur de la confiance que le président Azali porte à leur égard.

 

Question : Pourquoi le remplacement de Souef aux Affaires étrangères a mis trop du temps alors que le chef de l’État ne semblait pas surpris par sa démission fin juillet ?

 

AMY : Encore une fois il faut se convenir que le choix des personnes, le moment de nommer ou pas le gouvernement relève exclusivement de la compétence du chef de l ‘État. Donc là-dessus, il n’y a pas à trop commentaires que de se convenir de cette disposition constitutionnelle.

 

Question : Le nouveau ministre des affaire étrangères aurait été refusé par Paris comme ambassadeur. Si l’on est d’accord que la désignation des membres du gouvernement relève exclusivement de notre souveraineté, ne pensez-vous pas que ce choix est susceptible de faire grincer des dents quand on connait la place prépondérante de Paris à Moroni ?

 

AMY : À ma connaissance, je n’ai pas vu un document refusant l’accréditation du Dhoulkamal comme ambassadeur à Paris. Ce sont des rumeurs de la rue. Après tout, nommer un ministre est une question de souveraineté nationale et ne requiert pas l’accord de tiers partie. Paris n’avait pas un mot à dire sur la nomination du gouvernent de l’Union des Comores. Cette époque est révolue avec l’avènement d’un nouveau concept de gouvernance pour les pays anciennement colonisés par la France et le sommet de La Baule en retient.

 

Question : Que répondez-vous à ceux qui voient de la nomination de Dhoulkamal aux affaires étrangères comme une récompense à cet ancien président de la commission parlementaire qui a pondu le rapport, qualifié de « chiffon » par certains élus de l’époque, incriminant Sambi dans l’affaire du programme de la citoyenneté économique ?

 

AMY : Je pense que cette façon de voir les choses et de ramener la chose publique à une conception minimaliste c’est discréditer les normes régaliennes du fonctionnement de l’État. Le nouveau ministre des Affaires étrangères est nommé tenant compte de ses qualités et ses compétences et aussi de son engagement politique et non grâce au rapport parlementaire  sur la citoyenneté économique,  Franchement voir les choses de ce point de vue c’est de se résoudre à tout confondre. Je note que Dhoulkamal n’était pas seul  lors de l ‘enquête parlementaire jusqu’à dire qu’il a écrit ce qu’il voulait au point d’incriminer Sambi et demeurer en attente d’une récompense quelconque.

 

Question : Le parti Orange est incontestablement le poids lourd de la Mouvance présidentielle derrière le parti au pouvoir la CRC. Trouvez-vous normal qu’un tel allié ne soit pourvu que d’un seul ministère alors qu’au temps de Juwa, ils avaient deux portefeuilles ministériels, un secrétariat d’État, deux conseillers à la présidence, un chef de cabinet civil à la présidence… ?

 

AMY : Encore une fois, le choix des personnes relève exclusivement du ressort du président ainsi que l’attribution d’un ministère à une formation politique. Toutefois, je note l’entrée dans ce gouvernement des nouveaux membres de l’Amp et je suis satisfait. Après tout, le Parti Orange est au gouvernement.

 

Question : Comment expliqueriez-vous le choix de Djae Ahamada Chanfi aux Transports : technique ou politique ?

 

AMY : Djaé est une excellente personnalité qui a assumé plusieurs fonctions au niveau du pays et c’est un ancien ministre donc, la personne a de l’expérience. Ensuite, à mon avis pour être ministre, c’est une fonction beaucoup plus politique que technique. Personne n’est spécialiste dans tous les domaines. Djae est un professeur de l’Université. Peut-être me direz-vous qu’il aurait été mieux à l’Éducation mais le choix du chef et la mission qu’il assigne aux membres du gouvernement sont incontestables.

Propos recueillis par Kamal Gamal/La Gazette des Comores

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1 commentaire sur Mliva : le nouveau gouvernement n’a pas le choix « que d’être à la hauteur »

  1. Qui est Mr MLIVA ???Conseiller Spécial de la politique d’Azali.C’est tout à fait logique en ce sens que:BLANC BONNET égal BONNET BLANC. Depuis quand Azali est majoritaire dans ce pays??? N’en parlons pas son conseiller spécial en politique MLIVA. Le jour où ils le seront « LES POULES POUSSERONT DES DENTS ».

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