Selon Mayotte la 1ère, une nouvelle affaire judiciaire secoue l’île comorienne de Mayotte, révélant une fois de plus l’ampleur des dérives qui entourent certains acteurs politico-économiques locaux. Au cœur du dossier : l’homme d’affaires Théophane « Guito » Narayanin, mais aussi l’avocat comorien Saïd Larifou, dont le nom revient avec insistance dans plusieurs dossiers où diverses personnes affirment encore aujourd’hui lui réclamer de l’argent.
D’après Mayotte la 1ère, le parquet a requis ce mercredi cinq ans de prison ferme contre Narayanin, suspecté d’avoir commandité en 2015 l’agression d’une avocate, collaboratrice de maître Sylvie Séven. Le vice-procureur Karim Mameri a justifié la sévérité de ses réquisitions par « le danger » que représenterait le dirigeant d’IBS, évoquant un risque clair de récidive. Une amende de 75 000 euros et une interdiction de gérer une entreprise pendant quinze ans ont également été demandées.
Les autres prévenus encourent eux aussi des peines lourdes. L’auteur supposé du coup porté à l’avocate risque cinq ans de prison et une interdiction de port d’arme, tandis que le chauffeur fait face à une réquisition de 35 mois. Le magistrat distingue les rôles : « Celui qui élabore, celui qui frappe, et celui qui accompagne », soulignant la construction méthodique de l’opération.
Mais un nom attire particulièrement l’attention : Saïd Larifou, mis en cause pour subornation de témoin dans les jours ayant suivi l’agression. Le parquet a requis deux ans d’emprisonnement à son encontre ainsi que 45 000 euros d’amende. Une affaire qui tombe alors que, parallèlement, plusieurs personnes affirment actuellement lui réclamer des sommes d’argent dans différents dossiers, renforçant la pression autour de sa figure publique.
Le vice-procureur est formel : « On est face à une opération mûrement réfléchie. Le donneur d’ordre, c’est Narayanin. » Appels téléphoniques, déplacements à Maurice, absence de paiement promis : autant d’éléments qui, selon lui, confirment l’implication du réseau.
La défense doit désormais présenter ses plaidoiries, tandis que l’île retient son souffle dans ce dossier explosif.
IBM


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