Alors que Madagascar tente de retrouver un semblant de stabilité après plusieurs semaines de tensions, une nouvelle étape déterminante vient d’être franchie. Le colonel Michaël Randrianirina, désormais aux commandes du pays, a affirmé que l’ancien président Andry Rajoelina devra répondre de ses actes devant la justice malgache. Une déclaration lourde de sens dans un contexte où la population exige transparence, vérité et réparation.
Selon les premières informations, Andry Rajoelina, aujourd’hui hors du territoire, est accusé d’avoir joué un rôle central dans la crise politique qui a précipité sa chute. Les griefs sont nombreux : violences contre les manifestants, gestion chaotique des institutions, et une série de décisions jugées irresponsables ayant nourri l’instabilité nationale. Pour le nouveau pouvoir, ces accusations justifient pleinement l’ouverture d’un procès sur le sol malgache.
Cette décision intervient après un soulèvement populaire inédit, porté par des milliers de citoyens dénonçant corruption, inégalités et défaillances persistantes des services publics. L’armée, et plus particulièrement l’unité CAPSAT dirigée par Randrianirina, a fini par se ranger du côté du peuple, provoquant la fuite précipitée de Rajoelina et la mise en place d’un gouvernement de transition.
Le colonel Randrianirina a insisté sur la nécessité d’un procès clair, transparent et conduit « devant la justice malgache et nulle part ailleurs ». Pour lui, il s’agit non seulement d’établir les responsabilités, mais aussi de restaurer la confiance entre les institutions et les citoyens, profondément ébranlée ces derniers mois.
À Madagascar, beaucoup voient dans cette annonce un tournant. Soit le début d’un assainissement politique durable, soit une nouvelle phase d’incertitude dans un pays déjà fragilisé. La balle est désormais dans le camp de la justice, appelée à trancher dans un dossier aussi sensible que symbolique.
IBM


Réagissez à cet article