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L’ex-président comorien sur le point d’être extradé vers l’Arabie Saoudite

Ça y est le dictateur Azali a tranché. Sur 197 pays où Sambi a largement les moyens d’aller se faire soigner, seul l’Arabie saoudite qui lui est autorisé ou rien. C’est à dire il doit choisir entre mourir par manque de soins ou accepter de se faire soigner par un pouvoir ennemi. Une décision incompatible en droit humanitaire. Elle n’a aucune base légale. De tous les états voyous, aucun pays au monde n’a jamais osé franchir le pas. L’état sioniste n’a-t-il pas autorisé Yasser Arafat de se faire soigner en France ? Comment l’état comorien peut –il prétendre respecter la convention de Genève sur le droit a la vie en évacuant Sambi dans un pays soupçonné de programmer son assassinat ? Qu’en est-il du droit de ne pas être tué et la prévention du crime ?

Que ça soit sur le cas du commandant Faisoil ou de Sambi, la détention signifie que la justice a la puissance de détenir mais surtout de protéger la personne.

Lorsque sa vie est menacée soit par une maladie, la famine, une personne de l’intérieur ou de l’extérieur du lieu de détention, il a le droit à une protection.

Pour se faire, la justice a souscrit une assurance .L’état est l’assureur qui garantie le droit à la vie des prisonniers. Cette garantie ne couvre pas la mort naturelle. Par contre, dans le cas d’une mort suspect ou par violence, si l’assureur fut avisé du danger mais n’a rien fait pour en empêcher, il est tenu responsable. Par négligence ou intentionnellement ? Cela va de soit.

L’assuré (la justice) a l’obligation de rompre le contrat lorsque l’assureur (l’état) ne remplit pas sa mission. Mais comment ?par une liberté provisoire pour que le prévenu puisse veuillez par ses propres moyens à sa protection ou à sa vie. C’est dire que les procureurs et juges ne peuvent pas dire que maintenant « c’est un affaire entre Sambi et le gouvernement ».

Dans le contexte où j’évoque le cas de Sambi, notons qu’Azali en arrivant au pouvoir a pris l’initiative d’ouvrir deux fronts pour deux guerres : Récupérer l’argent volé dans le cadre de la citoyenneté économique et bouter hors du pays le chiisme au nom de l’arabie saoudite

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Ayant exercé les fonctions de président, sambi est cité à la barre tout d’abord pour la première affaire. Sur ce, Il nie catégoriquement. » je n’ai pas volé même une centime de l’argent de la citoyenneté économique », clame t-il son innocence. En revanche, il n’a jamais caché son statut de grand dignitaire chiite. D’ailleurs l’état lui reproche officiellement d’être à l’origine de la propagation du chiisme aux Comores. La suite on le sait .fermetures de mosquées, hôpitaux, universités, ambassades. Tous les accointances avec le chiisme sont à bannir aux Comores.

Ce faisant, aussi sur la scène internationale, le gouvernement Comorien se positionne pour l’Arabie saoudite sunnite dans ce conflit confessionnel international qui oppose les saoudiens à l’Iran chiite. Donc il est aisé de dire que le pays où on veut évacuer Sambi est sa puissance ennemie.

Quel droit applicable à une situation pareille ? Le statut de prisonnier de guerre ne peut il pas être revendiqué par Sambi ? En vertu de quelle disposition peut on forcer un prisonnier d’aller se faire soigner auprès de son ennemi ? Si Azali venait à quitter le pouvoir, qu’est ce qui garanti que les saoudiens vont laisser Sambi retourner au pays ? Quelle assurance qu’il ne serait pas mort en Arabie saoudite ? Dans ce cas, peut-on s’empêcher d’y voir un complot lourdement planifié ?

Toutes ces questions n’aboutissent qu’à une seule conclusion. Dans le dossier de la citoyenneté économique se cache le meurtre de Sambi commandé par l’Arabie saoudite. L’heure est venue pour le gouvernent comorien de livrer le colis puis assister à distance à une khashoggisation de Sambi.

Par Cap patrie

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