
Les élections présidentielles et des gouverneurs de 2024 sont entachées par des pratiques controversées du parti au pouvoir, le CRC. Un des points les plus flagrants est le refus du président de démissionner pour se représenter, en violation apparente de la constitution. Cette situation soulève des questions quant au respect des principes démocratiques par le parti au pouvoir.
Un incident a marqué un tournant critique. Lors d’un meeting à Iconi, le CRC a utilisé des ressources militaires pour transporter du matériel électoral, une pratique formellement interdite par le code électoral comorien et largement reconnue comme inappropriée dans les démocraties. Des vidéos capturant l’armée en train de fournir une assistance logistique au CRC ont circulé, ajoutant à la controverse.
Curieusement, l’opposition n’a pas immédiatement réagi à ces violations. Bien que certains estiment qu’une plainte auprès de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) pourrait ne pas entraîner de sanctions concrètes, de tels actes sont essentiels pour défendre les principes de l’État de droit. Ne pas agir pourrait être interprété comme une acceptation tacite de ces pratiques.
En outre, le CRC est accusé de mobiliser les fonctionnaires pour assister aux meetings, sous menace de licenciement. La vidéo montrant l’implication militaire dans l’organisation du meeting est particulièrement accablante. Face à ces preuves, il est impératif que l’opposition porte plainte pour maintenir l’intégrité du processus électoral et contester l’utilisation abusive des ressources de l’État dans la campagne électorale.
ANTUF Chaharane
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