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Les grands mariages aux arrêts

Les mois de juillet et août sont connus des comoriens comme étant les mois des grands mariages. Mais à cause de l’épidémie de Covid-19, ces manifestations sont interdites en attendant une décision du gouvernement.

Ce sont les moments où on voit nos mères, nos sœurs, voire même les notables se défouler. Et cette année, la célébration des grands mariages reste incertaine. La pandémie du Coronavirus a poussé les autorités de l’Etat à prendre des mesures préventives, dont la suspension des manifestations culturelles et tout rassemblement de plus de 20 personnes. Et l’on sait très bien que le grand mariage, c’est plus que ça. Dans les villes et villages, les familles croisent attendant que le président de la République allège ces mesures, mais cela semblerait impossible vu le relâchement des gestes barrières dans le pays. « Nous savons très bien que le Anda (mariage coutumier) est la grande manifestation culturelle du grand comorien. Mais il faut voir la réalité en face. On fait face à un ennemi invisible, autant prendre les précautions pour sauver des vies », montre un sociologue.

Déjà, les grands mariages qui étaient prévus aux mois de juillet et aout commencent à être reportés à des dates ultérieures dans les différentes régions. Certains ne voient pas d’un bon œil la décision du gouvernement de les interdire. « On ne comprend pas. A Anjouan, on voit des célébrations de mariage. Et pourquoi chez nous c’est soudainement interdit », se demande une dame de la région de Mbadjini.

Autres aspects, les grands mariages font partie des activités qui boostent l’économie communautaire et villageoise. Tout au long du grand mariage, de l’argent est redistribué pour appuyer le développement communautaire. Ca ne sera pas le cas cette année. Il y’a également les notables « Wafomanamdji » qui ne toucheront pas leur droit de « Mawulida Kweso » des grands mariages en cette période. Il y a aussi les « Je Viens » qui débarquent pour les festivités de grand mariage avec leurs euros. C’est toute l’économie du pays qui est impactée.

Nassuf Ben Amad/LGDC

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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