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Les frasques d’un imam MÉGALOMANE

« Si quelqu’un tue mon oncle chef d’état major, j’irais lui faire la même chose »
Question : Si la vengeance en aucun moment ne saurait être justifiée pour laver le sang du martyr (Bapalé), pourquoi le serait-il pour laver le sang du bourreau (un chef d’état major) qui sème cruellement la terreur ?

De toute évidence, le sermon de Bajrafil a provoqué une tempête d’indignations autant que son égocentrisme assourdissant dans l’autre vidéo où au lieu de devoir s’excuser on a eu droit à des impies abyssaux qui nous bourdonnent les oreilles. Dans son sermon c’est l’opprimé qui est menacé et intimidé. Qui se tromperait de croire que l’oppresseur est épargné par un simple oubli? A court d’arguments pour remplir sa part du contrat, Bajrafil nous débite déjà de ses balivernes insidieusement.

Oui, être ambassadeur c’est un contrat de loyauté. Qui voudrait d’un ambassadeur qui ne défend pas ses valeurs ? Eu égard, un ambassadeur c’est un émissaire de son gouvernent. Raison pour laquelle, s’accrochant à son poste, Bajrafil défend le système politique appliqué par la personne qui l’a nommé.

Autant dire, la dictature est comme une drogue. Plus Bajrafil en a consommée, plus il a fait une overdose. Bien voila pourquoi il a mis en garde l’opprimé démuni face aux horreurs, sans piper mot sur l’oppression institutionnalisée, les injustices et les tortures qui sévissent aux comores. Indéniablement la libre pensée de Bajrafil est engloutie sous l’effet sédatif de la dictature.

Il faut comprendre que l’intégralité du sermon de Bajrafil se résume ainsi : Il appelle explicitement l’opprimé a baissé les bras, enfiler l’habit de la paix et ne lever le petit doigt que pour égrener son grand chapelet fait de grains au nom de ses martyrs. Implicitement Bajrafil offre le salut à l’oppresseur. D’où la conception de la paix de Bajrafil est un monde sans justice dans la mesure où la paix serait obtenue par la continuité de l’usage contraignant de la force par son oncle.

Par ailleurs si Bajrafil veut qu’on parvienne à une paix sans effusion de sang, il suffit de dire à son oncle de ne pas obstruer les voix constitutionnellement requises pour mener une lutte pacifique. Quel chemin mène à la paix si ce n’est la liberté d’expression et le respect des droits de chacun ?

Je suis atterré par la mauvaise foi de Bajrafil qui est d’une précision chirurgicale bien calculé. Il est pertinent qu’une guerre fratricide menace les Comores. Mais un homme de paix observe d’abord :
– l’objet du litige(le respect de la démocratie et des libertés fondamentales).
-Qui a tort ?car opposition et pouvoir ne peuvent avoir raison tous les deux.
– les victimes : du moment que tous sont des opposants, là il y a un usage disproportionné d’une force contraignante pour mater un mouvement pacifiste. Il en résulte qu’il y a usage – mais par qui- de méthodes non conventionnels (assassinats, complots) et anticonstitutionnels (séquestrations, emprisonnements arbitraires). Le respect de la constitution ne garanti t-il pas les droit de chaque partie en conflit ? Donc quelle paix où la partie dont la gravité des injustices a fait plusieurs morts est celle qui doit décider le chemin que l’opprimé doit emprunter s’il veule rester en vie.

Une grande pensée à notre héros national Agwa qui croule sous l’effet des exactions. Là ou il est séquestré, normal qu’il soit sous l’emprise de la vengeance. Cette dernière est l’effet produit par les tortures qu’on lui fait injustement subir. Au nom de quelle théorie notre théologicien Bajrafil veut annihiler l’effet (la vengeance) sans extirper la cause (dictature et tortures).

Par Cap Patrie

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