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Le président égyptien souligne le caractère provisoire de ses pouvoirs élargis

M. Morsi, issu des Frères musulmans et élu en juin 2012.

Le chef de l’Etat égyptien Mohamed Morsi a souligné dans un communiqué dimanche 25 novembre au soir que les pouvoirs élargis qu’il s’est attribué par décret étaient provisoire. « La présidence réaffirme la nature temporaire de ces mesures, qui ne sont pas destinées à concentrer tous les pouvoirs mais au contraire à les remettre à un Parlement démocratiquement élu », assure-t-il.

La « déclaration constitutionnelle » du 22 novembre, qui rend inattaquable devant la justice les décisions du président, a provoqué une levée de boucliers de l’opposition et du pouvoir judiciaire. L’une et l’autre accuse le président de se comporter en « pharaon ». « Il n’y pas de dictature temporaire », affirment-ils.

Un graffiti disant Morsi va-t-en, sur la place Tahrir au Caire.

Dans son communiqué, la présidence souligne que l’élargissement de ses pouvoirs est nécessaire pour « éviter toute tentative de mettre en cause ou de faire disparaître deux institutions élues démocratiquement, la Haute chambre du Parlement et l’Assemblée constituante ».

Le décret prévoit notamment qu’aucune instance judiciaire ne peut dissoudre la commission chargée de rédiger la future Constitution, critiquée en raison de la prédominance des islamistes. Sa composition fait l’objet d’un recours devant la Haute cour constitutionnelle.

Soucieuse de calmer la situation, la présidence insiste dans son message de dimanche sur « son engagement ferme à inviter toutes les forces politiques au dialogue démocratique ouvert à tous afin (…) d’obtenir un consensus national sur la Constitution, qui sera la pierre angulaire des institutions égyptiennes modernes ».

Evoquant la possibilité d’ouvrir de nouvelles enquêtes et procès sur les meurtres de manifestants durant la révolution qui a entraîné la chute d’Hosni Moubarak en février 2011, il insiste sur la nécessité de « protéger le droit des martyrs et des victimes ».

A la tête du mouvement de contestation, le Club des juges a dénoncé une « attaque sans précédent contre les jugements du pouvoir judiciaire » et a appelé à une grève des tribunaux du pays, qui a déjà débuté à Alexandrie.

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