Tribune libre. Il faut qu’on se parle avant que cela soit trop tard !
À la lumière des événements en cours, force est de constater que le ton se durcit de part et d’autre, cette situation, on ne cessera jamais assez de le répéter, est dangereuse .
Hier l’escalade était verbale, aujourd’hui elle semble prendre une tournure inquiétante, car au delà des antagonismes politiques, on aurait préféré dire divergences politiques, mais on en est pas là, loin de là.
Ceci est le résultat du museaulement de l’opposition censée animer une activité politique normale et qui est empêchée par des raisons diverses, inutile de nous etaler dessus .
Cette absence d’une expression démocratique libre, conduit inexorablement à l’apparition des divers groupes dont aucun n’a le contrôle, situation ayant comme conséquence , l’anarchie..
Ici nous serions tentés d’interpeller à nouveau le pouvoir pour qu’il rétablisse rapidement le désaccord afin de revenir à un fonctionnement normal de l’activité politique , à défaut le pays pourrait sombrer encore plus dans la violence , ce qui n’arrange ni l’un ni l’autre.
Et la population dans tout ça ?
Daoud Halifa
Le pays ne sombrera pas dans la violence. Il tend à s’y sortir. L’éveil de conscience initié par MABEDJA va dans ce sens. Ces jeunes Comoriens venus de la DIASPORA, sont là après plus de 10 ans de pouvoir tronqué. En 2012 SAMBI déclarait avoir donné le pouvoir à IKILILOU, autrement ce ne sont pas des scrutins libres qui aient fait d’IKILILOU Président mais un trucage opéré par le Molah. En 2016, les fausses assises organisées pour imposer une nouvelle constitution dans le but d’éterniser le régime ont succédé à la suppression par décret de la commission anti corruption et de la cours constitutionnelle, un scrutin à 104% ait fini par réincarné AZALI. La suite; Le nombre de viols sur enfants n’a jamais été aussi élevé dans ce pays musulman, les libertés collectives et individuelles supprimées, les enlèvements et détentions illégaux sans précédents, les assassinats ciblés et extra judiciaires devenus une simple fatalité et tous ces actes morbides sans ouverture de procédure judiciaire donc sans jugement à l’image de la petite FAINA violée, démembrée, assassinée par ses bourreaux et enterrée incognito alors qu’elle n’était âgée que de 5ans. Un BEBE oubliée par des dits magistrats dont le premier d’entre eux n’est que le chef d’état non élu le 26 Mars 2019. A ces tristes et sombres moments subits par le peuple, on peut aussi observer les licenciements abusifs des milliers des jeunes dans la fonction publique, les recrutements avec un droit de canapé, les salaires trop insuffisants hormis celui du colonel soit 17. 000. 000 FKM, l’augmentation des prix sur les produits de consommation, essentiellement, de base, les pénuries de produits indispensables à la vie avec en prime un chômage de plus de 70% des personnes en âge de travailler, des conditions sanitaires et des soins médicaux disparus ou au plus bas, une éducation scolaire sans aucune valeur, des étudiants dont l’avenir se trouve dans les eaux et déserts du monde, marcher et parler librement un luxe. Alors dans quelle autre violence le pays peut mettre les deux pieds? Après tout ce que je ne peux ni nommer ni énumérer, la seule violence que nous n’avons encore doutée est la disparition totale de la nation comorienne. Les MABEDJA du pays comme ceux venus de la diaspora, resteront débout jusqu’à ce que le peuple retrouve sa dignité et se pose sur un pays pacifié par un état de droit. Nous sortirons la tête de l’eau. Le message de ces derniers temps est salutaire. Le comorien est une personne au caractère non moutonnier. Il a pris conscience et fera tout pour mettre le bateau ivre à quai.