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Le ministre impose une hausse des taxes douanières qui fait exploser les prix.

 

 

 

Depuis plusieurs semaines, un bras de fer oppose le ministère des Finances au patronat comorien autour d’une décision qui menace directement le quotidien de la population : l’augmentation des taxes douanières sur les produits importés. Cette hausse de 10 %, déjà partiellement appliquée, a provoqué une montée brutale des prix dans les marchés et les commerces, aggravant une situation économique déjà tendue.

Face à la grogne du secteur privé, la ministre des Finances a proposé un compromis : réduire temporairement de moitié cette augmentation, soit appliquer une hausse de 5 % au lieu de 10 %, pour une période limitée. Mais en réalité, cette proposition maintient le principe même de l’augmentation. Le patronat, qui en mesure les conséquences, a immédiatement rejeté cette option, exigeant une annulation totale de la mesure.

Les chefs d’entreprise, commerçants et importateurs dénoncent une politique injuste, inefficace et dangereuse. Car les effets sont déjà visibles : les prix des produits alimentaires, des matériaux, des pièces détachées et des biens de consommation courante explosent, frappant de plein fouet les ménages, surtout les plus modestes. Les commerçants, eux, voient leurs marges s’effondrer et leurs ventes chuter, coincés entre des fournisseurs plus chers et des clients qui n’ont plus les moyens.

Pour les entreprises, cette hausse des droits de douane est un coup porté à leur compétitivité. Elle menace des emplois, freine les investissements et fait fuir les initiatives entrepreneuriales déjà fragilisées par le manque de soutien structurel.

Cette décision du ministère est perçue comme un choix de facilité, une manière rapide de renflouer les caisses de l’État sans stratégie de fond. Or, d’autres voies existent : lutter efficacement contre la fraude fiscale, élargir l’assiette fiscale, promouvoir la production locale ou encore stimuler l’économie formelle.

En s’entêtant à maintenir cette augmentation, le gouvernement risque de provoquer une véritable crise sociale. Le patronat a tiré la sonnette d’alarme. Pour l’instant, il n’a pas été entendu. Mais si les prix continuent à grimper, c’est toute la population qui pourrait se mobiliser à son tour.

ANTUF Chaharane 

 

 

 

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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