
Le maire de Mamoudzou ordonne l’expulsion immédiate des sinistrés du cyclone Chido de tous les lieux d’hébergement d’urgence
Après le passage destructeur du cyclone Chido, qui a laissé des centaines de milliers de personnes sans toit à Mayotte, les écoles et gymnases de Mamoudzou avaient temporairement servi de refuges pour les sinistrés. Mais cette solution d’urgence a pris fin de manière abrupte. Le maire de Mamoudzou a ordonné l’expulsion immédiate de tous les hébergés, déployant la police municipale pour faire exécuter cette décision.
Les scènes rapportées sont choquantes. Des vidéos montrent des expulsions forcées, parfois violentes, menées par les agents municipaux. Un homme, enfermé dans une école avec ses enfants après avoir refusé de quitter les lieux, témoigne de la brutalité de cette opération.
Cette mesure frappe de plein fouet des familles vulnérables, dont des demandeurs d’asile, déjà profondément affectées par les ravages du cyclone. Livrés à eux-mêmes, sans solution alternative, ces sinistrés errent désormais sans abri ni protection.
La gestion de cette crise par la mairie est vivement critiquée. Les déclarations du maire, qui affirmait avoir distribué 50 000 repas aux sinistrés devant le Premier ministre François Bayrou, sont également remises en question. Cette annonce, jugée mensongère par plusieurs sources, contraste avec la réalité observée sur le terrain.
Face à cette situation, des associations et citoyens dénoncent une politique municipale inhumaine et appellent à une intervention rapide pour protéger ces familles déjà éprouvées par le cyclone Chido. À Mamoudzou, l’urgence humanitaire est plus que jamais d’actualité.
SAID Hassane Oumouri
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