
Des réalisations se font à Mohéli, malgré la crise politique et socio-économique. Dans l’île de Djumbé Fatma comme dans les autres îles de l’archipel, des routes se construisent, le pôle mère-enfant sera bientôt inauguré au sein du CHRI de Fomboni, lequel est doté de nouveaux équipements. La capitale mohelienne a redoré son image, l’électricité et l’eau sont fournies sans coupures, les fonctionnaires régulièrement payés, malgré la série des pénuries des produits de premières nécessité dont le riz , la farine et les ailes de poulet. On observe un taux de chômage trop élevé, une interdiction de manifester suivie des emprisonnements. Est-ce un passage obligé vers l’émergence s’interroge une partie de l’opinion.
Pour relancer l’économie et promouvoir le tourisme, Mohéli a toujours lutté pour un port convenable, un dépôt des hydrocarbures pouvant réduire les pénuries régulières du carburant et un aéroport digne de ce nom. Aucune de ces trois revendications n’est encore satisfaite. L’assainissement de la ville de Fomboni vient redorer l’image de la capitale mohelienne. Certains endroits à Fomboni sont complètement embellis par la société chinoise SGC.
Et dans le domaine de la santé des améliorations ont été enregistrées notamment dans la prise en charge des personnes malades. Le gouvernement a construit un pôle mère-enfant dans le centre hospitalier de Fomboni, bientôt il sera inauguré. Cette future maternité possède 3 salles d’opération, 14 chambres de garde malades et des salles de médicine. Construite par le projet COMPASS sous financement de la Banque mondiale, des ambulances médicalisés et d’autres équipements ont été octroyés à des différentes structures de santé de l’île.
Cependant, face à une jeunesse désespérée, pourtant le slogan un jeune un emploi promis par le chef de l’Etat lors de ses meeting de campagne électorale de 2018 et 2019 avait nourri beaucoup d’espoirs, il est difficile pour ces jeunes de croire à une émergence à l’horizon 2030. Beaucoup meurent en Méditerranée en essayant de joindre l’Eldorado, d’autres laissent leur vie au large de Mayotte en espérant un meilleur avenir.
Plusieurs de jeunes sont licenciés ou rayés complètement de la fonction publique. Les violences barbares se multiplient dans le pays, les agressions sexuelles sont devenues monnaie courante et des personnes sont égorgées comme des animaux. La maison d’arrêt de Moroni est pleine à craquer et plusieurs sont des prisonniers politiques. Est-ce le chemin vers l’émergence ?
Riwad / LGDC
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