Au lendemain de la prestation de serment du Président Azali Assoumani, l’Alliance de la Mouvance Présidentielle a tenu dans un hôtel de la place une conférence de presse. Au cours de celle-ci, Ali Mlipva et les autres dirigeants de l’AMP ont salué le travail mené par les différentes équipes jusqu’au terme du processus électoral. Soudée plus que les jamais, le bureau de l’AMP a laissé planer le doute sur l’idée d’un parti unique, mais a omis l’idée de donner plus de détails sur le budget alloué à la campagne de leur structure, Ali Mlipva soutient l’hypothèse d’une place pour l’Opposition.
L’Alliance de la Mouvance Présidentielle (AMP) est une « Union triomphante », tel est le premier constat de son Secrétaire Général, Ali Mlipva Youssouf au lendemain de la cérémonie d’investiture d’Azali Assoumani au stade Omnisport de Malouzini. Selon lui, cette nouvelle dynamique regroupant plusieurs partis et mouvements politique a supplanté les pratiques anciennes en instaurant des nouvelles bases pour « une politique émergente ». Remerciant les efforts des uns et des autres qui ont combattu le long de ce processus qui a duré plus de deux en partant des Assises Nationales de février 2017, M. Mlipva salue une volonté qui appuie « la vision du président de la République ».
Annonçant la mise en marche du « navire avec comme Commandant de bord Azali Assoumani », le secrétaire régional de Mohéli, Ben Massound, laisse entendre qu’il va y avoir des secousses mais « le cap doit être maintenu ». « La réussite de cette présidence sera celle du pays », a-t-il lancé. Pour sa part, Ibrahim Ahamadi Dolpic rappelle que le travail est loin d’être fini et que la structure doit se projeter aux législatives et aux élections municipales. Ce dernier sollicite le maintien de l’AMP pour la préparation de ces nouvelles échéances car c’est cette union qui leur a fait gagner, dit-il. Vers un parti unique ? « L’idée fait son chemin », laisse entendre le secrétaire général. « L’idée de l’AMP a évolué jusqu’à un parti politique unique est là », a-t-il affirmé. Pour le conférencier, ce n’est plus qu’une question « du quand et du comment » pour le mettre en place.
« Si c’est le cas, on espère le faire avant les prochaines élections, mais si cela n’aboutit pas ce n’est pas pour autant que l’AMP va se dissoudre », a-t-il poursuivi avant de préciser que tous les groupements politiques qui constituent l’AMP« réfléchissent » sur sa faisabilité et promet qu’au moment opportun « tout sera officialisé ». L’AMP se transformera-t-elle en parti unique ? Possible bien qu’une source laisse comprendre que le projet ne fait pas encore l’unanimité, notamment au sein du parti Orange. Sur ce point, l’ancien ambassadeur Mohamed Ali Dia dit que « le parti unique s’impose pour une stabilité politique ». Se demandant comment sur 26 mouvements et partis politiques on peut choisir des candidats aux prochaines échéances législatives, à moins que ceux-ci se constituent en groupement « unique et fort ». « L’objectif de l’APM c’est défendre une même cause et si on se constitue en parti Unique, aucun conflit n’aura lieu », a-t-il souligné.
Sur le financement de la campagne de l’AMP, le secrétaire général de l’AMP, fait savoir « la campagne c’est de l’argent ». « Personne n’irait participer à des campagnes sans finances. Nous nous étions bien préparés à gagner ces élections, les partis ont fortement contribué pour cette victoire. A savoir qu’il ne suffit pas d’avoir beaucoup d’argent pour gagner des élections sinon d’autres les auraient gagné », a-t-il dit.
Pour la place de l’opposition dans les affaires de l’Etat comme annoncé par le président de la République, le SG de l’AMP affirme que « l’opposition a sa place dans les affaires de l’Etat » mais met en garde contre toute « opposition à l’encontre des textes ». Pour l’Alliance, les oppositions sont permises mais se doivent de se conformer à des normes. « Les oppositions déstabilisatrices ne sont pas tolérables », a-t-il rappelé.
A.O Yazid / LGDC
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