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La crise de l’éau aux Comores : Azali incapable de répondre aux besoins fondamentaux

Le président de l’Union africaine, Azali Assoumani, est actuellement sous le feu des critiques, et à juste titre. Alors qu’il se prépare à briguer un nouveau mandat en 2024, son incapacité à résoudre le problème criant d’eau dans son propre pays, les Comores, soulève des doutes considérables quant à sa capacité à apporter des solutions à l’échelle continentale.

Il ne s’agit pas d’un manque absolu d’eau aux Comores, mais plutôt d’une absence d’infrastructures de distribution adéquates. À Moroni, la capitale du pays, l’eau courante est devenue un souvenir lointain. Après 46 ans d’indépendance, on pourrait s’attendre à un progrès significatif, mais la réalité est tout autre. La distribution d’eau repose désormais sur l’utilisation de camions-citernes, obligeant chaque citoyen à se munir de bidons pour obtenir de l’eau. Les images de cette distribution évoquent tristement celles d’une nation en guerre, bien que les Comores ne soient pas en conflit.

Pendant que le président Assoumani passe la majeure partie de son temps à voyager en avion, son pays fait face à une crise humanitaire sans précédent. La population comorienne est confrontée non seulement à la pénurie d’eau, mais aussi à l’absence d’électricité et à des pénuries alimentaires, telles que le manque de sucre. Alors que le président a fait miroiter l’émergence des Comores d’ici 2030 lors de son élection en 2016, on peut légitimement se demander si l’on peut faire confiance à un leader qui est manifestement incapable de fournir de l’eau potable à sa propre population.

Le fait qu’Azali Assoumani envisage de se représenter aux élections présidentielles en 2024 soulève des questions légitimes quant à sa compétence et à sa sincérité en tant que dirigeant. La crise de l’eau aux Comores est une affaire urgente qui nécessite une action immédiate. La priorité d’un dirigeant devrait toujours être de répondre aux besoins fondamentaux de sa population. Si le président Assoumani ne peut pas s’acquitter de cette tâche essentielle, peut-on réellement lui faire confiance pour résoudre des problèmes à l’échelle du continent africain ? La réponse demeure incertaine, mais le scepticisme grandit au fil des jours, car l’eau, symbole de la vie, demeure un mirage pour de nombreux Comoriens.

Misbah Said

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