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La Banque Centrale des Comores révèle les détails de l’affaire Nazra

La Banque Centrale des Comores donne plus de précisions sur l’affaire Nazra, une escroquerie financière qui a fait la une des journaux depuis le début du mois d’avril. Lors d’une conférence de presse organisée hier jeudi, le gouverneur de la BCC, Younoussa Imani, a affirmé que la BCC n’avait pas été informée de l’affaire Nazra avant de constater le rejet de plusieurs chèques sans provision émis par cette personne.

Il a également indiqué que la BCC avait directement fiché Nazra et l’avait interdite de chéquier, compliquant ainsi ses opérations. Younoussa Imani a salué les efforts du service de renseignement comorien pour sa rapidité dans la gestion de cette affaire, qui a été saluée par le FMI. Il a toutefois souligné que Nazra avait créé une banque de dépôt sans l’autorisation de la BCC, collectant ainsi illégalement et frauduleusement des fonds sans agréments.

Le gouverneur de la BCC a également affirmé que Nazra avait plusieurs sociétés et traitait principalement avec le secteur privé, et que les transactions avec les autres étaient liquides pour ne pas laisser de traces. Il a ajouté que Nazra avait réussi à avoir un beau monde autour d’elle, ce qui avait contribué à rassurer les personnes avec lesquelles elle traitait.

En réponse à une question sur une possible faille de la BCC dans cette affaire, Younoussa Imani a affirmé que la mission de la BCC n’était pas de traquer les fraudeurs ou les escrocs, mais de les dénoncer si elle disposait des informations nécessaires. Il a toutefois indiqué que la BCC demanderait aux banques de faire preuve de plus de vigilance à l’avenir.

Pour rappel, Nazra Saïd Hassani a été arrêtée à l’aéroport de Madagascar suite à un mandat d’arrêt lancé par la justice comorienne. Elle est soupçonnée d’être à l’origine d’une vaste opération d’arnaque de type Ponzi, causant des préjudices estimés à plusieurs milliards de nos francs.

Misbah Said 

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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