
Samedi 14 juin, les locaux du Secrétariat général du gouvernement (SGG), logés au sein même de la présidence, ont accueilli une journée portes ouvertes à destination des élèves de CM2 des établissements Fundi Said Mnemoi et Fundi Abdoulhamid. Une initiative saluée par parents et enseignants comme un bel outil pédagogique d’éveil à la citoyenneté. Mais derrière cette louable opération de découverte des institutions, certains y voient aussi une habile mise en scène.
Encadrés par des responsables de département, les enfants ont découvert, bureau après bureau, le fonctionnement du cœur administratif de l’État. Chant de l’hymne national, échanges avec les cadres du pôle « Économie et Finances », ateliers numériques sur la communication institutionnelle… tout a été minutieusement orchestré. Le discours d’accueil, très solennel, a insisté sur l’idée que ces jeunes représentaient les « futurs successeurs » des dirigeants actuels.
Un mot revient souvent : succession. Et il n’aura échappé à personne que cette journée a été impulsée directement par le secrétaire général du gouvernement, Nour El Fath Azali. Le fils du président Azali Assoumani semble multiplier les initiatives médiatisées, et cette rencontre avec les enfants, dans un cadre solennel et présidentiel, pourrait bien s’inscrire dans une stratégie plus large : celle d’une montée en visibilité, d’une légitimation douce… voire d’une préparation à la relève.
Certains enfants, comme le jeune Soilihi Issam, l’ont même dit tout haut : « Je crois que le secrétaire général du gouvernement est plus jeune que mon père. Je crois pouvoir le remplacer un jour. » L’innocence des mots d’un enfant… ou le reflet d’un message soigneusement transmis ?
Un coup de com’ bien ficelé ou un réel acte éducatif ? La question mérite d’être posée.
IBM
Réagissez à cet article