
Alors que les Comoriens peinent à remplir leur panier de courses, le gouvernement a décidé d’ajouter une pression supplémentaire sur les épaules des ménages. Dans une note de service récente, le ministère des Finances a annoncé la fin des exonérations de la Taxe sur la Consommation (TC) accordées à des institutions vitales comme la SONELEC, la SONEDE et les hôpitaux publics. Une décision qui, selon le secteur privé, va provoquer une flambée des prix à la consommation.
Derrière une technicité fiscale opaque — révision de la TC, des droits d’accise (DAC) et de l’acompte sur l’impôt à l’importation — se cache une réalité brutale : les produits de première nécessité vont coûter plus cher. Les organisations patronales dénoncent une décision unilatérale, prise sans concertation, en totale contradiction avec les discours gouvernementaux sur la lutte contre la vie chère.
Et pendant ce temps-là, le président Azali Assoumani poursuit ses tournées à l’étranger, rarement présent plus de quelques semaines d’affilée sur le territoire national. Chaque déplacement présidentiel se fait avec une délégation pléthorique, à grands frais pour le budget de l’État. Le contraste est saisissant : d’un côté, on impose des charges nouvelles aux citoyens et aux entreprises ; de l’autre, le sommet de l’État refuse de donner l’exemple en réduisant son train de vie.
Le patronat appelle à un moratoire immédiat et dénonce une gestion improvisée, coupée des réalités économiques du pays. Il est temps que le gouvernement redescende sur terre et entame un dialogue sérieux avec les acteurs économiques, au lieu d’imposer des mesures punitives pendant que le président et ses collaborateurs voyagent aux frais de la nation.
IBM
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