Ancien secrétaire général de la Convention pour le renouveau des Comores (Crc), Hamidou Karihila a conduit la campagne du président Azali Assoumani en 2016. Deux ans plus tard, il a rendu sa démission. Il a passé plusieurs années en Arabie Saoudite comme ambassadeur. Hommes des lettres, il a publié cinq ouvrages en langue arabe qui parlent de son pays.
Ecrivain et homme politique, Dr Hamidou Karihila fait partie de la liste des 13 candidats qui briguent la magistrature suprême du pays. Né le 20 mai 1958 à Mbeni ya Hamahame, au nord Ouest de Ngazidja, Hamidou Karihila, père de cinq enfants, a débuté sa scolarité dans un Institut littéraire de la ville d’Ikoni, avant de bénéficier d’une bourse d’études et s’envoler pour le Royaume d’Arabie Saoudite où il intégrera l’université de Médine. Il y passe une dizaine d’années pour apprendre la littérature arabe et obtient une Licence. Dr Karihila a suivi une formation en français et langues étrangères à l’Inalco (Institut national des langues et civilisations orientales), à Paris, de 1993 à 1995. Cette formation lui a alors permis de suivre un troisième cycle d’études universitaires. Il obtiendra un Dea à l’Université Paris 8.
Après ces études en Arabie Saoudite et en France, Dr Hamidou Karihila a décidé de rentrer aux Comores pour servir son pays. A l’issue de l’élection présidentielle de 1996, il est nommé chef de service des relations extérieures par l’ancien président de la République, Mohamed Taki Abdoulkarim. Il se voit ensuite confier le poste de conseiller privé du président de la République. Dr Karihila sera nommé par la suite ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire des Comores auprès du Royaume d’Arabie Saoudite de 1998 à 2006. On lui confie en même temps le poste de représentant permanent des Comores auprès de l’organisation de la coopération islamique (Oci). En 2000, il est de nouveau nommé ambassadeur (non-résident) auprès des Etats de Qatar, Koweït, Bahreïn, Sultanat d’Oman et des Emirats arabes unis, poste qu’il a occupé jusqu’en 2006.
Parallèlement à son parcours professionnel, Dr Hamidou Karihila préparait son doctorat en études islamiques à l’Université Omdourman (Soudan), avec comme sujet de thèse : «L’influence de l’Islam sur la formation du comportement social aux Comores». Il obtiendra «une mention Excellente» avec autorisation de publier ces travaux sur recommandation du Jury. Dr Karihila a eu à participer à de nombreuses conférences internationales et régionales sur divers thèmes.
Chevalier de l’Ordre
du Croissant Vert
Il a également été chef de la délégation comorienne lors des sessions ordinaires du Conseil des ministres des Affaires étrangères des Etats membres de l’Oci, tenue à Bamako en 2001. En 2013, Hamidou Karihila a été désigné secrétaire général de la Crc. Après un procès en justice qui l’opposait à Houmed Msaidié, Karihila est sorti gagnant.
À la suite de l’élection présidentielle de 2016, alors secrétaire général du parti, il sera nommé secrétaire d’État, chargé de la coopération avec le Monde arabe auprès du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération Internationale au sein du premier gouvernement du président élu. Lors de la fête nationale du 6 juillet 2018, Dr Karihila a été distingué et élevé, par le président Azali Assoumani, au grade de Chevalier de l’ordre du croissant vert, en reconnaissance aux services rendus à la Nation. Cette même année, il a été honoré et accordé le titre d’ambassadeur de l’humanité et de bonne volonté par l’Organisation internationale pour la justice et la paix, basée en Norvège (Niojp).
Dr Karihila a publié cinq ouvrages en langue arabe qui parlent des Comores. Il est membre fondateur de la fondation Alwafa pour le développement et l’action humanitaire aux Comores. Fin 2018, Hamidou Karihila s’est retiré de la Convention pour le renouveau des Comores (Crc). «Docteur Hamidou Karihila est très attaché au développement socio-économique de notre pays. C’est un homme de confiance, ouvert et attentif avec un amour inestimable en vers la jeunesse. Si aujourd’hui il se porte candidat aux élections présidentielles anticipées de 2019 et appelle les comoriennes et les comoriens à lui apporter leur confiance et leurs soutiens multiformes, c’est pour sa volonté et sa détermination à bâtir un pays stable, démocratique et prospère», a indiqué l’un de ses enfants fidèles, Ahmed Bacar.
Ali Abdou/ Alwatwan
Titre modifié
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