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Grève : l’année universitaire paralysée pendant que le gouvernement a organisé des assises de l’éducation en grande pompe

 

Alors que le gouvernement célébrait récemment les assises de l’éducation avec faste et discours, les amphithéâtres de l’Université des Comores résonnent d’un tout autre silence. Depuis le 19 juin, les enseignants sont en grève illimitée, à l’appel du Syndicat national des enseignants de l’Université des Comores (Sneuc). Cela fait plus d’un mois que les cours sont suspendus, et l’année universitaire 2024-2025, censée se clore le 19 juillet, est désormais gravement compromise.

La grève, déclenchée à la veille de la fin d’année académique, paralyse en particulier la correction des examens du second semestre, retardant toute la chaîne de validation des acquis et menaçant la rentrée de septembre. Selon Youssouf Boinaheri, secrétaire général du Sneuc, « certaines doléances ont été partiellement satisfaites », mais les points jugés essentiels  notamment le respect du statut des enseignants et l’avenir institutionnel de l’université  restent sans réponse.

Le syndicat dénonce également une forme d’abandon symbolique : alors que plusieurs secrétaires généraux ont récemment été nommés dans les ministères, le poste de secrétaire général de l’Université reste vacant, un signal interprété comme un manque de considération envers l’institution universitaire.

Interrogé, le recteur Ibouroi Ali Toibibou dit avoir tenté une médiation, proposant aux enseignants de continuer les corrections en attendant les réponses du gouvernement. En vain. « Je n’ai reçu aucun retour, j’ai appris la prolongation de la grève par la presse », affirme-t-il. Il rappelle toutefois que 80 % du budget de l’Université dépend de l’État, et que si les retards de décaissement sont réels, ils ne devraient pas justifier un blocage aussi radical. Il se dit prêt à revoir le protocole d’accord avec les syndicats pour avancer.

Parmi les points sensibles figure également la régularisation du statut de 23 enseignants-chercheurs, prévue depuis un arrêté de 2016, toujours bloquée en attente d’un avis du ministère des Finances.

Pendant ce temps, seuls la faculté Imam Chafiou et le site de Patsy ont réussi à publier leurs résultats. Partout ailleurs, les étudiants attendent dans l’incertitude, pendant que les autorités affichent de grandes ambitions éducatives dans les médias.

Le contraste entre les discours portés aux assises de l’éducation et la réalité vécue sur les bancs de l’Université illustre un décalage criant. À neuf jours de la clôture officielle de l’année universitaire, la crise reste entière.

ANTUF Chaharane

 

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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