Les critiques répétées sur la lenteur des procédures semblent enfin avoir trouvé un écho au plus haut niveau. Face aux plaintes de nombreux franco-comoriens, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères a décidé de revoir en profondeur l’organisation du traitement des actes d’état civil liés aux Comores.
Un arrêté daté du 24 octobre confie désormais la transcription des actes de naissance, mariage, décès ou divorce au service central de l’état civil (Scec), installé à Nantes. À partir du 1er janvier 2026, ce seront donc les officiers de ce service qui instruiront les dossiers une situation partagée par moins de cinq pays dans le monde, dont le Venezuela.
L’ambassade de France à Moroni conserve cependant un rôle stratégique. Elle demeurera la porte d’entrée unique pour le dépôt des dossiers : réception, vérification, complétude, puis transmission vers Nantes. Cette organisation vise à sécuriser les documents et à éviter toute perte pendant l’acheminement. Les dossiers déjà complets seront également transférés au Scec.
Depuis un an, collectifs et pétitions se sont multipliés pour dénoncer des délais jugés interminables. Le certificat de capacité à mariage, par exemple, pouvait parfois nécessiter plus d’un an, alors que la procédure ne dépasse généralement pas six mois ailleurs. Le consulat expliquait ces lenteurs par l’augmentation du nombre de demandes entre 600 et 800 transcriptions par an ainsi que par les nombreuses vérifications à effectuer auprès des autorités locales.
Pour le ministère, cette nouvelle organisation doit améliorer le service rendu aux ressortissants français, tout en soulageant une chancellerie aux moyens humains limités. « J’espère que cela ira enfin plus vite », confie un franco-comorien, rappelant l’attente parfois éprouvante pour des démarches essentielles.
Reste désormais à mesurer, dans les mois à venir, si ce transfert vers Nantes permettra réellement de raccourcir les délais et de rétablir la confiance des usagers.
IBM


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