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Un important réseau de trafic de faux billets démantelé par la police

Un réseau de trafic de faux billets (euros) a été démantelé en fin de semaine dernière par la police nationale, un réseau auquel appartiendraient un élu de la mouvance présidentielle, des notables et des jeunes.

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La brigade antidrogue de la police nationale a démantelé en fin de semaine dernière, un important réseau de trafic de faux billets en euros.

Neuf personnes ont été interpellées et placées sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt de Moroni parmi lesquelles des notables influents et un élu proche du régime, considéré comme le cerveau de l’opération.

Plus de mille billets de 500 euros ont été saisis au cours des arrestations. Selon un haut gradé de la police nationale, les billets ont été scellés et placés sous haute protection.

Un des notables inculpés, également prêcheur de la mosquée de vendredi d’un village de la région d’Itsandra sud, aurait été pris en filature par une unité d’action de la police antidrogue.

Mis sur écoute, avec l’autorisation de la justice à la suite de forts soupçons qui pesaient sur lui, le prêcheur aurait été pris la main dans le sac alors qu’une policière déguisée s’était présentée à lui dans le but de lui acheter des faux billets.

Il passera aux aveux quelques heures après son arrestation et donnera des noms. Plus tard, des jeunes (filles et garçons), allaient être arrêtés. Un acte qui révélera l’implication d’un député proche du régime, le cerveau présumé du réseau.

Le procureur aurait signé un mandat d’arrestation exceptionnel qui, aux termes de l’article 20 du code pénal, pourrait le priver de facto de son immunité parlementaire.

Le danger, selon l’officier de police cité plus haut, repose sur le fait que les billets sont imperceptibles par les petits appareils de détection. Ce sont donc les petits commerces et les supermarchés qui ont payé le plus lourd tribut de ce gigantesque trafic de billets de banque.

Il est à noter que le faux monnayage tout comme la falsification des billets de banque n’est pas un délit mais c’est plutôt un crime qui peut chercher, au minimum, dans les 20 ans de prison.

Mais il ne suffit pas de prendre de gros requins dans ce genre d’opération. L’habitude, chez nous, est que souvent, ces gens d’affaires ne sont que des feux de paille. Surtout en période électorale. En pareille période, des crimes de sang, ne gommons pas notre mémoire, ont été considérés comme moins que rien pour recueillir des suffrages. Et si l’histoire se répète pour quelques billets d’euros ?

Maoulida Mbaé / LGDC

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