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Finalement, ce cyclone nous a rendu service en nous débarrassant de ces bidonvilles » : les propos polémiques et irrespectueux de Yazidou Maandhui

 

Yazidou Maandhui, poète et polémiste mahorais, a une fois de plus suscité l’indignation avec des déclarations qui ont choqué Mayotte et au-delà. Après le passage dévastateur du cyclone Chido, qui a causé la mort de 20 personnes, des centaines, voire des milliers de blessés, et laissé de nombreuses familles dans le désarroi, Maandhui a affirmé que « ce cyclone nous a rendu service en nous débarrassant de ces bidonvilles ».

Ces propos, tenus en plein deuil collectif, ont été perçus comme un manque de respect inacceptable envers les victimes et leurs familles. Alors que des centaines de personnes sont encore portées disparues et que les secours continuent de fouiller les décombres, Maandhui a félicité le cyclone pour avoir « accompli ce que les autorités n’ont jamais osé faire ».

Il a exhorté les décideurs à ne pas reconstruire les zones précaires détruites, qu’il considère comme des foyers de misère et de danger, ignorant totalement le drame humain vécu par les habitants de ces bidonvilles.

Les déclarations de Yazidou Maandhui ont suscité une vague de réactions indignées, venant aussi bien de la société civile que des organisations humanitaires. Beaucoup dénoncent une prise de position qui frôle le cynisme, rappelant que les bidonvilles, bien qu’insalubres, abritent des familles en détresse, souvent sans autre choix que de vivre dans ces conditions précaires.

Dans un moment où solidarité et compassion étaient attendues, Maandhui a choisi de polariser encore davantage le débat sur l’immigration clandestine, au mépris des souffrances causées par cette catastrophe naturelle. Pour les familles endeuillées et les blessés, ses propos sont une insulte à leur douleur et à leur dignité.

Yazidou Maandhui n’en est pas à sa première controverse. Défenseur acharné de l’identité mahoraise, il est l’une des figures publiques les plus vocales contre l’immigration clandestine, en particulier celle provenant des Comores. Il soutient fermement des initiatives telles que les opérations Wuambushu, visant à démanteler les bidonvilles et expulser les habitants en situation irrégulière.

Maandhui milite également pour l’abolition du droit du sol à Mayotte, qu’il considère comme un outil incitatif à l’immigration clandestine. Il plaide pour des mesures plus strictes et appelle régulièrement à la destruction systématique des habitations précaires, qu’il perçoit comme un problème structurel pour l’île.

Avec ses déclarations sur le cyclone Chido, il pousse cette vision encore plus loin, au point de justifier indirectement les destructions causées par un désastre naturel. Selon lui, les zones touchées ne devraient pas être reconstruites pour éviter de « perpétuer un système d’échec ».

Les propos de Maandhui divisent profondément. Pour ses partisans, il représente une voix de vérité, osant dire ce que d’autres n’osent pas. Pour ses nombreux détracteurs, ces déclarations sont un manque criant d’empathie, aggravé par un contexte de deuil et de désespoir.

Alors que Mayotte tente de se relever, de nombreuses voix appellent à une solidarité accrue pour venir en aide aux survivants et reconstruire l’île. Les propos de Maandhui, eux, semblent prôner l’exclusion, même au prix de sacrifier la dignité humaine et la mémoire des victimes.

Avec cette nouvelle controverse, Yazidou Maandhui illustre à quel point ses idées radicales peuvent diviser. Si ses partisans voient en lui un défenseur infatigable de Mayotte, ses opposants dénoncent des propos qui non seulement divisent, mais aussi trahissent un manque total d’humanité.

Face à une tragédie qui a endeuillé des milliers de familles et marqué profondément l’île, ces déclarations soulèvent une question essentielle : jusqu’où peut-on aller dans la défense d’une cause sans perdre de vue la valeur des vies humaines ?

ANTUF Chaharane 

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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