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Fermeture des débits de boisson alcoolisée: L’opération continue jusqu’à nouvel ordre

La police ne lâche pas l’affaire. L’opération coup de poing va se poursuivre jusqu’à nouvel ordre. Selon la police nationale, les vendeurs de boisson alcoolisée doivent remplir les conditions requises et respecter les normes avant d’ouvrir leurs bars et restaurants.

Devant la presse, hier lundi 22 novembre, le chef de département de la sécurité publique, le commissaire Nassuf Kaissane est revenu sur les fermetures des débits de boisson alcoolisée à Moroni. Une mission qui ne va pas s’arrêter de sitôt. « Le ministère de l’intérieur en collaboration avec le parquet de la République et la police nationale ont pris la décision de lutter contre la consommation excessive d’alcool dans le pays, d’où la fermeture de certains débits de boisson alcoolisée samedi dernier », souligne-t-il. Une tâche qui a été étudiée au préalable avant la descente sur le terrain, à en croire les conférenciers.

Pour rappel, à 18h40 précise du samedi 20 novembre dernier, le contrôle a été fait dans chaque point de vente à Moroni et plusieurs débits ont été fermés jusqu’à nouvel ordre. Cette opération coup de poing est liée à la montée en flèche de la délinquance juvénile dans la capitale, des troubles à l’ordre public, la conduite en état d’ivresse, les agressions sexuelles et viols, la déscolarisation. « L’ivresse publique prend du terrain dans la capitale et c’est notre devoir de faire tout pour stopper cette mauvaise conduite qui cause des dégâts », justifie-t-il tout en rappelant que l’Union des Comores est un pays musulman, citant des exemples récents liés aux deux derniers assassinats.

Et selon la police nationale, tout n’est pas prêt de s’arrêter de sitôt. « Nous allons mener cette mission à bien et jusqu’au bout. Pour ouvrir un bar ou vendre de l’alcool, il y a des conditions et des normes à suivre pour la licence d’exploitation. Certains bars ne respectent pas les normes. Nul n’a le droit de tenir un bar ou un point de vente à proximité d’une mosquée, d’une école, ou l’intérieur d’un quartier. A notre grande surprise, certaines ne sont pas dans les normes », explique-t-il.

En réalité, tout est question de jurisprudence, une notion qui a échappé aux inspecteurs. A titre d’exemple, un bar restaurant, situé non loin de plusieurs établissements scolaires au sud de Moroni, a ouvert ses portes depuis des années, sans jamais faire l’objet d’une enquête d’inspection. Dieu sait combien de jeunes trainent dans ce coin et en abusent. Comment a-t-il échappé à la vigilance de la police ou de l’Agid ? Cependant, ceux qui sont en règle sont tenus de se tenir à carreaux jusqu’à la fin de cette étude.

Pendant ce temps, seuls les deux principaux grossistes détenteurs de licence peuvent poursuivre leur activité. « Est-ce qu’ils vont nous indemniser, on ne nous a rien dit, juste d’attendre », déplore un restaurateur qui voit son affaire partir en fumée. Mais jusque-là, les mesures doivent être appliquées rigoureusement en toute transparence, pour espérer préserver la jeunesse contre le fléau de la délinquance.

Andjouza Abouheir / LGDC

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