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Fermeture de l’église malgache à Iconi : le ministère de l’Intérieur rappelle à l’ordre la police municipale et défend la liberté religieuse

La fermeture brutale d’un lieu de culte de la communauté malgache à Iconi, le dimanche 3 novembre, suscite des remous et une vive réaction du ministère de l’Intérieur des Comores. Ce dernier a publié un communiqué officiel dénonçant l’intervention de la police municipale, qualifiée d’« illégale » et d’« incompatible avec le fonctionnement d’un État de droit ». Dans son communiqué, le ministère a rappelé que la liberté de culte est garantie par les lois du pays, y compris pour les étrangers résidant sur le territoire comorien.

L’intervention de la police municipale à Iconi a provoqué l’indignation dans la communauté malgache et au-delà. Dimanche dernier, des agents municipaux sont intervenus dans un lieu de culte chrétien, entraînant sa fermeture et interdisant temporairement aux fidèles de s’y réunir. Le ministère de l’Intérieur a fermement condamné cette action, précisant que la police municipale d’Iconi avait « manifestement et gravement outrepassé ses compétences ». Une enquête administrative a été ordonnée pour faire la lumière sur les circonstances de cette intervention, dont la légalité est sérieusement remise en question.

Le ministère de l’Intérieur, Fakri Mradabi a tenu à rappeler que, bien que les Comores aient une identité nationale fondée sur l’islam sunnite, le pays est également engagé à respecter les droits fondamentaux garantis par les chartes, pactes et conventions internationales. En effet, le préambule de la Constitution comorienne évoque le respect des droits fondamentaux, et l’article 18 garantit que les étrangers jouissent des mêmes droits et libertés que les citoyens comoriens. Cela inclut notamment la liberté de culte, qui doit être respectée par toutes les autorités locales, y compris les instances municipales.

Dans son communiqué, le ministère de l’Intérieur a tenu à rassurer les différentes communautés religieuses résidant aux Comores, affirmant qu’elles pouvaient « pleinement et librement exercer leur culte et leur foi dans le respect des lois et règlements ». Ce rappel de la liberté de culte vient apaiser les craintes de la communauté malgache, qui s’inquiétait d’une potentielle restriction de ses pratiques religieuses après cet incident.

Cet événement relance le débat sur la place des communautés religieuses non musulmanes dans un pays majoritairement musulman et sur l’équilibre à maintenir entre l’identité nationale et les droits individuels. La position du ministère de l’Intérieur montre une volonté d’apaisement et un engagement à faire respecter les droits fondamentaux, quelle que soit la religion des résidents. Pour les observateurs, cette réaction officielle marque également une étape importante dans la reconnaissance et la protection des droits des communautés étrangères aux Comores.

L’enquête administrative ordonnée par le ministère de l’Intérieur vise à éviter que de tels incidents ne se reproduisent et à clarifier les limites des compétences des autorités locales en matière de contrôle des pratiques religieuses. Les résultats de cette enquête sont attendus par de nombreux résidents, qui espèrent que cet incident servira de leçon et contribuera à une meilleure harmonisation entre respect des traditions nationales et liberté de culte.

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