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Face à l’État français, les Mahorais n’ont aucune virilité intellectuelle ni politique » : l’interpellation de Mladjao Abdul Anlym

 

Mladjao Abdul Anlym, essayiste comorien, déplore le manque de « virilité intellectuelle » et politique chez les Mahorais face à l’État français. Il estime que l’île ne réclame plus rien de concret à la puissance publique et préfère, hélas, reporter sa frustration sur l’immigration et sur ses voisins comoriens.

Dans son analyse, l’auteur décrit Mayotte comme une île à l’abandon, où la France ne répond pas aux besoins urgents de la population. Il y voit un « cirque médiatique » qui n’apporte aucune solution : ni préfets, ni députés, ni ministres, ni président ne s’emploient, selon lui, à traiter réellement le problème. Conséquence : la population erre dans une sorte d’apocalypse, livrée à elle-même.

Mladjao Abdul Anlym considère que cette incapacité à réagir provient d’une « mort cognitive et intellectuelle » imposée de longue date. Pour lui, les Mahorais se sont repliés sur la question de l’immigration et du « risque » d’être perçus comme étrangers, plutôt que d’exiger fermement de l’État français qu’il assume ses responsabilités. Cette peur d’être abandonnés les pousserait à « courber l’échine », même lorsque les autorités leur manquent ouvertement de respect.

 

La récente visite du président Emmanuel Macron, qui a déclaré que les Mahorais avaient « de la chance d’appartenir à la France, sinon ils seraient dix mille fois plus dans la merde ». Demontre qu’une population consciente de ses droits et véritablement « éveillée » sur le plan intellectuel et politique n’aurait jamais accepté de tels propos sans réagir. Il y voit la preuve d’un renoncement collectif, entretenu par la crainte de perdre l’aide de la métropole.

Face à ce constat, l’écrivain invite les Mahorais à s’affirmer : « Vous ne voulez pas être Comoriens ? Très bien, mais parlez, criez, manifestez ! ». Il regrette que la colère des habitants ne se dirige que vers leurs frères et sœurs comoriens, plutôt que de cibler les vrais manquements de l’État français.

Enfin, Mladjao Abdul Anlym souligne que l’île, en termes de population, « ne représente même pas une petite agglomération de métropole ». De fait, si la France avait véritablement voulu apporter une aide à Mayotte, elle aurait pu le faire rapidement et efficacement. Selon lui, l’inaction prolongée de l’État démontre un manque de considération, plongeant ainsi les Mahorais dans une spirale de malheurs, « comme des zombies » privés d’avenir.

À travers cette critique acerbe, l’essayiste en appelle à une prise de conscience immédiate : pour lui, seule une virilité intellectuelle et politique retrouvée permettra à Mayotte de sortir de l’ornière, plutôt que de s’en remettre indéfiniment à un État qui, jusqu’ici, n’a fait que la négliger.

SAID Hassan Oumouri 

 

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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