
La campagne électorale pour les présidentielles aux Comores est marquée par une série d’événements défavorables pour le parti au pouvoir, le CRC. Alors que la campagne débutait sous de bons auspices pour la mouvance présidentielle, les derniers jours ont vu un renversement de situation.
Ce 05 Janvier, un incident significatif a eu lieu dans la ville de Chezani. Le président Azali, venu diriger la prière du vendredi, a été confronté à une protestation silencieuse lorsque de jeunes fidèles ont quitté la mosquée en signe de désaccord. Plus tard, dans le village, un rassemblement de jeunes a exprimé son mécontentement, scandant « Azali dégage » et huant toute personne vêtue aux couleurs du CRC. Bien que l’ambiance soit restée non-violente, l’intervention militaire a été nécessaire pour débloquer une route barrée.
L’hostilité s’est intensifiée lorsqu’un véhicule distribuant des t-shirts et casquettes du CRC est arrivé. La réaction des jeunes a été immédiate : ils se sont emparés des articles pour les brûler. Des témoignages rapportent également des dégradations de photos et de chaises.
Dans un autre incident, la première dame et des militants du CRC ont été chassés à Dzahani sous des cris de « Azali dégage ». Ces événements, largement relayés sur Internet, semblent marquer le début d’une vague de révolte.
Cette série d’incidents a commencé à Anjouan, à Koki, où des partisans du CRC ont été pourchassés. À Grande Comore, le village d’Ouzio a alors emboîté le pas, témoignant d’une résistance croissante face au parti au pouvoir. Des analystes suggèrent que ces manifestations pourraient être le prélude à une série de contestations plus importantes.
ANTUF Chaharane
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