
LGDC. Dans une conférence de presse, l’Union de l’Opposition a annoncé hier avoir quitté le cadre du dialogue intercomorien mis en place par le haut représentant de l’Union Africaine. L’opposition dit douter de la volonté du gouvernement à œuvrer pour un vrai dialogue.
Moins de deux semaines après la mise en place du Cadre permanent de concertation, l’Union de l’opposition vient de claquer la porte, d’un dialogue amorcé timidement mais sûrement, entre la mouvance présidentielle, la société civile et l’opposition. Les raisons évoquées sont multiples. Parmi elle, le « manque de sincérité » de la part du gouvernement sur sa volonté de sortir le pays de la crise. Le chef de la délégation, Youssouf Boina, parle de dérives du pouvoir. « Vous êtes responsables de cette rupture car nous ne voyons aucune volonté de votre part à faire évoluer les choses. Mais en se réveillant le matin, vous pensez à comment vous allez tricher! ».
L’Union de l’opposition est revenue sur le refus de la Mouvance présidentielle d’intégrer un représentant de l’Union africaine dans le décret devant formaliser le cadre permanent de concertation. « C’est incompréhensible! S’ils ne veulent pas de l’Union Africaine, qu’ils désignent un autre interlocuteur », a-t-il lancé. Plusieurs conditions ont été posées par l’opposition pour réintégrer les pourparlers parmi lesquelles « respecter les instructions laissées par le Chef de l’Etat » qui visiblement joue l’apaisement et « respecter les points qui seront discutés et ne pas retourner en arrière ».
« Tant que ces points ne seront pas respectés, nous n’irons nulle part », a laissé entendre le député Oumouri qui est revenu « sur l’atmosphère délétère » qui règne aux Comores loin, très loin, des mesures d’apaisement prônées de part et d’autres. Notre interlocuteur est revenu sur le « Hold up » financier, sur la deuxième convocation du président de l’Assemblée nationale dans l’affaire dite de la levée d’immunité parlementaire visant 4 députés et enfin sur la mise sous-scellée de Radio Ngazidja. « Tout ce que le gouvernement fait ne montre aucunement sa volonté d’aller de l’avant et trouver des solutions. Nous sommes disposés au dialogue, mais pas de cette manière là !».
Par Mohamed Youssouf /LGDC
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