Mardi dernier, plusieurs étudiants de l’Université des Comores ont été interpellés par la gendarmerie devant le ministère de l’Éducation nationale. Leur mobilisation visait à dénoncer le retard prolongé dans la publication des résultats de l’année académique précédente, attendus depuis près de deux mois.
Exaspérés par ce silence administratif, les étudiants ont organisé une manifestation pacifique afin de faire entendre leurs revendications. Selon les témoignages recueillis, aucun incident majeur n’a été constaté lors de l’intervention des forces de l’ordre.
« Nos recommandations reposent bien évidemment sur la non-publication des résultats de l’université, car il ne peut pas y avoir de session sans ces résultats. Sans cela, cette année risque d’être considérée comme une année blanche. Nous voulions simplement brandir nos pancartes pour exprimer notre mécontentement », explique Nadjim Ahamada, vice-président et porte-parole de l’Union des étudiants.
Il s’étonne toutefois de l’intervention policière : « Nous ignorons pourquoi nous avons été interrompus, mais il semble qu’ils aient été au courant de notre organisation. Ils sont venus sur le champ et ont appréhendé certains étudiants jusqu’à ce que nous découvrions les raisons de cette intervention. »
Le porte-parole nuance néanmoins : selon lui, il ne s’agissait pas d’une « manifestation proprement dite », mais plutôt d’une tentative d’« ouvrir un dialogue avec le ministère afin de trouver un consensus ». À la gendarmerie, les étudiants ont été entendus sur les motifs de leur mobilisation, jugée « inacceptable » par les autorités.
Malgré ces tensions, un apaisement semble en cours. L’Union des étudiants affirme qu’un dialogue est désormais engagé avec le ministère. Selon leurs informations, les enseignants devraient percevoir leurs salaires dès ce jeudi, ce qui devrait débloquer la situation et permettre, dans les prochains jours, la publication des résultats tant attendus.
ANTUF Chaharane


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