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Des Comoriens lancent une pétition pour changer le nom des Comores: vraie préoccupation ou simple jeu de l’esprit ?

 

Et si les Comores changeaient de nom ? Cette idée, à première vue surprenante, est aujourd’hui portée par une pétition signée par une trentaine de personnalités issues de divers horizons. Intitulée « Changer le nom des Comores ? », elle relance un débat délicat, entre quête de sens identitaire et interrogation sur la symbolique héritée de l’histoire coloniale.

Derrière cette démarche, certains voient une préoccupation sérieuse, presque existentielle. Les signataires estiment que le nom actuel, hérité de la colonisation, ne traduit plus les aspirations profondes du peuple comorien ni la richesse culturelle de l’archipel. Pour eux, il est temps d’imaginer une appellation qui parle aux jeunes générations, résonne avec les langues locales et s’inscrive dans une dynamique panafricaine.

Parmi les premiers signataires :

– Soeuf Elbadawi, écrivain et artiste ;

– Abdulhamid Afraitane, ancien ministre ;

– Anissi Chamsidine, ancien gouverneur de Ndzuani ;

– Fatima Boyer, présidente du Collectif du patrimoine ;

– Samia Abdoul-Madjid, experte en développement institutionnel ;

– Naenmati Ibrahim, militante et journaliste ;

– ainsi que plusieurs figures des médias comme Saindou Kamal’Eddine, Ali Moindjié, Mohamed Boudouri, Hasani Madjuwani, Alfene Abdou et Mohamed Soilihi Ahmed.

D’autres, en revanche, y voient un luxe intellectuel dans un contexte où les préoccupations prioritaires sont ailleurs : crise sociale, chômage, instabilité politique, accès aux services essentiels. Faut-il vraiment dépenser de l’énergie à renommer un pays quand tant reste à construire ?

Pourtant, les initiateurs assument ce paradoxe. Ils ne prétendent pas imposer un nouveau nom, mais ouvrir un espace de débat. Car pour eux, « nommer autrement, c’est aussi penser autrement ». C’est oser interroger ce que signifie être Comorien aujourd’hui.

Alors, simple jeu de l’esprit ou vraie urgence symbolique ? Le débat est lancé. À chacun désormais d’y répondre.

ANTUF Chaharane 

 

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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