Le monde politique des Comores est en ébullition alors qu’Ibrahim Abdourazak, mieux connu sous le nom de Razida, le porte-parole du Front commun élargi de l’opposition, a déposé sa démission de manière inattendue ce samedi 2 août. Cette démission survient dans un contexte préélectoral crucial pour le pays et soulève des questions sur l’unité de l’opposition face au président sortant Azali Assoumani.
Razida a pris cette décision radicale en réaction à la position de l’opposition de ne pas se présenter aux prochaines élections présidentielles. Selon Razida, cette décision reviendrait à offrir un boulevard au président sortant, créant ainsi des inquiétudes quant à la pérennité de la démocratie aux Comores.
L’événement a été précédé par une sortie médiatique de Razida dans laquelle il plaidait en faveur de la nécessité pour l’opposition d’avoir un candidat unique pour défier Azali Assoumani. Cependant, cette déclaration a créé une division au sein de l’opposition, car Razida n’avait pas consulté ses collègues avant de s’exprimer publiquement.
Mahamoud Ahamada, l’ancien candidat du parti Juwa à la présidentielle, a vivement réagi aux propos de Razida. Il a souligné que les déclarations faites par Razida lors de sa sortie médiatique n’engageaient que lui-même et ne représentaient pas l’ensemble de l’opposition. Ahamada a insisté sur le fait que de telles questions importantes devraient être discutées et décidées collectivement au sein de l’opposition, plutôt que par des déclarations individuelles.
Ce désaccord fondamental a finalement poussé Razida à démissionner de son poste de porte-parole de l’opposition.
Misbah Said
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