Les Ivoiriens se sont exprimés, et le verdict provisoire est tombé. La Commission électorale indépendante (CEI) a annoncé ce lundi les résultats de la présidentielle du 26 octobre 2025 : Alassane Ouattara arrive très largement en tête avec 89,77 % des suffrages. Une victoire écrasante qui ouvre la voie à un quatrième mandat pour le chef de l’État.
Le taux de participation, estimé à 62 %, est présenté par la CEI comme le signe d’une mobilisation forte, notamment dans les bastions du RHDP, le parti au pouvoir. « Le scrutin s’est déroulé dans le calme et la transparence », a assuré l’institution électorale, qui salue la discipline des électeurs et l’engagement des forces de sécurité.
La journée électorale n’a enregistré que de légers incidents, selon les observateurs nationaux et internationaux déployés dans plusieurs régions du pays. Une situation que les autorités présentent comme la preuve d’un processus maîtrisé et d’un climat apaisé, malgré les tensions politiques qui ont précédé le vote.
Mais derrière le succès du président sortant, les critiques ne sont pas effacées pour autant. Des voix de l’opposition dénoncent une « compétition déséquilibrée », marquée par le boycott de certaines formations politiques et l’absence de figures majeures de la vie politique ivoirienne. Une partie de l’opinion publique s’interroge : cette large victoire reflète-t-elle réellement la pluralité politique du pays ?
Les résultats provisoires ont désormais été transmis au Conseil constitutionnel, ultime arbitre chargé d’en confirmer ou non la validité dans les prochains jours. D’ici là, la Côte d’Ivoire retient son souffle… même si beaucoup y voient déjà le prolongement annoncé d’un pouvoir solidement installé depuis plus d’une décennie.
IBM


Réagissez à cet article