En visite à Moroni, le chef de la coopération de l’Union européenne, Roberto Schiliro, a présenté un tableau flatteur des relations entre l’UE et les Comores. Entre infrastructures « financées par l’Europe » et avancées de l’accord de pêche, le discours se veut rassurant. Pourtant, derrière les formules diplomatiques, les Comoriens attendent encore des résultats tangibles sur le terrain.
Schiliro s’est félicité d’une « rencontre très positive » avec le ministre des Finances, rappelant que l’UE est un « partenaire global ». Il a notamment évoqué un accord de partenariat économique censé offrir aux Comores un accès privilégié au marché européen. Une promesse déjà entendue par d’autres pays africains, mais dont les retombées réelles restent souvent limitées face aux déséquilibres commerciaux persistants.
Le diplomate a également vanté les projets d’infrastructures, citant la réhabilitation du port de Moroni. Là encore, les annonces se multiplient depuis des années tandis que le port peine toujours à répondre aux standards internationaux.
Quant à l’accord de pêche, Bruxelles affirme que « le dialogue progresse » et que le carton rouge pourrait être levé prochainement. Mais malgré quelques avancées réglementaires, la lutte effective contre la pêche illicite reste fragile, faute de moyens nationaux suffisants.
IBM


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