Une vive tension règne actuellement à Moroni, suite à la décision des autorités de délocaliser les poissonniers vers la baie de la Kalaweni pour tout le mois sacré de Ramadan. Cette mesure, annoncée dans un communiqué conjoint des ministères de l’Économie et de l’Intérieur, a déclenché une série de protestations de la part des vendeurs de poisson.
Dès lundi, les poissonniers de Volovolo ont pris d’assaut les rues de Moroni pour exprimer leur mécontentement face à cette décision jugée arbitraire. Leur principale revendication ? Refuser catégoriquement de s’installer à la Kalaweni, arguant du manque d’infrastructures adéquates sur place.
Les commerçants ont souligné le fait que la baie de la Kalaweni ne dispose ni d’étals ni de bancs pour exposer le poisson, ce qui rendrait impossible la vente dans des conditions acceptables. De plus, ils ont déploré le manque d’ombrage dans la zone, exposée en permanence au soleil, rendant les conditions de travail extrêmement difficiles.
En signe de protestation, les vendeurs ont campé près du palais présidentiel de Beit salam, exigeant d’être reçus par les autorités pour trouver une solution à ce différend. Après quelques temps, des officiers de la gendarmerie les ont finalement reçus pour discuter de la situation.
En conséquence de ce bras de fer, l’approvisionnement en poisson dans les principaux marchés de Moroni a considérablement diminué, laissant les habitants dans une situation préoccupante pendant cette période de jeûne. Les autorités, quant à elles, n’ont pas encore clarifié les raisons précises de cette délocalisation temporaire, alimentant ainsi les tensions dans la région.
IBM
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