L’Union européenne a annoncé ce mardi 2 juillet 2025 avoir imposé des sanctions à l’encontre de Nathalie Yamb, militante panafricaniste d’origine camerouno-suisse, connue pour ses prises de position virulentes contre la présence française en Afrique et les politiques occidentales sur le continent. Cette décision marque une étape importante dans la manière dont l’UE répond désormais à ce qu’elle considère comme des menaces à ses intérêts et à la stabilité dans certaines régions du monde.
Des sanctions individuelles ciblées
Le Conseil de l’Union européenne a inclus Nathalie Yamb sur sa liste de sanctions dans le cadre de son régime de mesures restrictives visant les activités de désinformation et de manipulation de l’information. Selon les termes du communiqué officiel, ces sanctions comprennent l’interdiction de séjour dans l’Union européenne ainsi que le gel de ses avoirs éventuels sur le territoire européen. Les institutions et ressortissants européens ont désormais interdiction de lui fournir des fonds ou ressources économiques.
Les raisons invoquées par l’UE
L’Union européenne accuse Nathalie Yamb de mener des campagnes de désinformation systématique, notamment sur les réseaux sociaux et dans certaines conférences internationales, qui auraient pour effet de « miner la démocratie, attiser les tensions anti-occidentales » et « promouvoir des récits hostiles à l’Union européenne et à ses États membres ». Les autorités européennes évoquent également des liens idéologiques présumés avec des acteurs tiers, notamment la Russie, sans toutefois fournir de preuves publiques détaillées.
Réactions et controverses
À ce stade, Nathalie Yamb n’a pas encore officiellement réagi à cette décision, mais ses soutiens dénoncent une atteinte à la liberté d’expression et une mesure politique dirigée contre les voix critiques d’un certain ordre international. Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes africains ont exprimé leur solidarité avec la militante, estimant qu’elle paie le prix de ses discours dénonçant la « Françafrique » et l’ingérence occidentale.
À l’inverse, certains observateurs soulignent que ses propos, parfois qualifiés d’incendiaires ou de complotistes, peuvent alimenter un climat de tension et de rejet, notamment dans des contextes géopolitiques fragiles.
Une figure clivante du débat panafricain
Installée en Afrique de l’Ouest depuis plusieurs années, Nathalie Yamb s’est fait connaître du grand public lors de conférences internationales et à travers ses publications sur les réseaux sociaux, où elle dénonce régulièrement la politique étrangère française, le rôle de certaines institutions internationales, et appelle à une souveraineté africaine totale, y compris économique et monétaire.
Ses prises de parole lui ont valu à la fois une large audience auprès de jeunes militants panafricanistes et de nombreux détracteurs qui l’accusent de populisme et de simplification excessive des enjeux.
Réflexion : lutter contre la désinformation ou comprendre le malaise ?
Mais cette lutte acharnée contre la désinformation peut-elle réellement porter ses fruits ? Si cette stratégie peut trouver un certain écho auprès d’une partie de l’opinion occidentale, elle semble peu efficace face à une vague de rejet profond de l’Occident qui traverse aujourd’hui une large part de la jeunesse africaine.
Ce rejet ne repose pas uniquement sur des campagnes de manipulation, mais sur une histoire longue, douloureuse, marquée par la colonisation, des relations déséquilibrées et un sentiment d’abandon ou d’ingérence persistante. À cela s’ajoutent des injustices contemporaines, réelles ou perçues, qui alimentent un ressentiment généralisé.
Dans ce contexte, même si l’on prouve par A + B que certaines affirmations sont fausses, cela n’ébranle pas les convictions de ceux qui ont déjà perdu confiance. Bien au contraire, ils y voient souvent une tentative de faire taire les voix dissidentes.
Tenter de combattre ce sentiment uniquement par la censure ou la répression revient à vider l’océan avec une cuillère. Cela risque d’être perçu comme une stratégie de contrôle et de domination supplémentaire.
Renforcer l’amour plutôt que lutter contre la haine
La seule solution viable à long terme serait peut-être ailleurs : mettre en lumière ce que la France et les autres pays européens apportent réellement à l’Afrique. Chaque année, des millions d’euros sont injectés dans des projets de santé, d’éducation, d’infrastructures, d’accès à l’eau ou à l’énergie. Pourtant, ces actions restent souvent invisibles dans l’opinion publique africaine.
Il ne s’agit pas de faire de la propagande, mais de rétablir un équilibre dans la perception. Car lutter contre la haine ou le ressentiment, c’est souvent renforcer ce que l’on veut affaiblir. À l’inverse, renforcer l’amour, valoriser la coopération, encourager la transparence et la sincérité dans les relations internationales, c’est désamorcer l’hostilité et restaurer la confiance.
ANTUF Chaharane


Après la Russie ca , l Occident ruiné ne vit plus que de pillage , vivement la fin de la dictature Allemande
Non a l ‘oligarchie