Dans un courrier adressé à notre rédaction, Maître Gérald Pandelon, avocat au barreau de Paris et à la Cour pénale internationale, a exercé un droit de réponse au nom de son client, Monsieur Shémir Kamoula, président de la société NICOM SA. Ce droit de réponse fait suite à la publication, le 15 juillet, d’un communiqué signé par Jérôme Lesaffre, président du groupe COFIPRI et actionnaire de Moroni Terminal, dans lequel des accusations graves étaient portées contre M. Kamoula.
Une attaque jugée « diffamatoire » et juridiquement « trompeuse »
Dès les premières lignes, l’avocat dénonce un communiqué qu’il qualifie de « diffamatoire » et « juridiquement trompeur », visant à ternir l’image de son client, en l’accusant à tort d’escroquerie et d’irrespect de ses engagements. Or, selon Maître Pandelon, l’intégralité des créances réclamées par COFIPRI a été réglée, ce qui rend d’autant plus infondées les accusations à l’égard de M. Kamoula.
Un conflit commercial de longue date
Le conflit entre COFIPRI et NICOM remonte à la création de cette dernière en 2011, dans le cadre d’un partenariat entre M. Kamoula (55 %) et la société COFIPRI (45 %). L’avocat dénonce une « stratégie préméditée » de Jérôme Lesaffre, consistant à évincer son associé, liquider la société à son profit et s’emparer des biens personnels de M. Kamoula.
Un courriel daté de janvier 2015, présenté comme preuve en justice, serait selon la défense une démonstration claire de cette intention.
Des procédures encore en cours dans plusieurs juridictions
Contrairement à ce qu’affirme M. Lesaffre, plusieurs contentieux sont toujours pendants — notamment au Luxembourg, à Mayotte, aux Comores et à Dubaï — et aucune décision définitive et irrévocable ne serait encore acquise en faveur du groupe COFIPRI.
M. Pandelon accuse par ailleurs M. Lesaffre d’avoir tenté de faire exécuter un jugement déjà soldé en France auprès des juridictions de Dubaï, ce qui aurait été qualifié de « fraude procédurale » par le tribunal de première instance de la ville émirienne, le 11 mars dernier.
La justice comorienne prise pour cible
Autre point sensible : le droit de réponse s’insurge contre les insinuations jetant le discrédit sur les magistrats comoriens et leur supposée partialité. L’avocat dénonce une atteinte à la souveraineté de la justice comorienne, affirmant que les critiques de M. Lesaffre relèvent d’une « stratégie d’instrumentalisation médiatique et judiciaire ».
Des actions judiciaires à venir
Enfin, Maître Pandelon annonce que plusieurs actions en justice ont été lancées ou sont sur le point de l’être, pour des motifs allant de l’escroquerie au jugement à la diffamation publique, en passant par le harcèlement procédural. Il prévient également que toute poursuite de diffusion de fausses informations pourrait exposer leurs auteurs à des poursuites judiciaires.
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