Ambdoul Karim Ryffain va faire parler de lui ! Cet athlète mahorais va participer aux Championnats du monde d’athlétisme qui se déroulent à Londres du 5 au 13 août prochains… mais sous les couleurs comoriennes.
Le jeune homme, actuellement licencié dans le club toulousain du SATUC (section athlétisme Toulouse université club), dispose de la double nationalité française et comorienne. Et il a donc choisi les couleurs sous lesquelles il participera désormais à toutes les compétitions internationales pour les prochaines années.
La Fédération comorienne d’athlétisme, qui suit de près l’évolution des sportifs franco-comoriens, l’a repéré alors qu’il vient de réaliser des performances intéressantes. Le samedi 17 juin, à Rodez lors des championnats régionaux d’Occitanie, Ambdoul-Karim Riffayn s’est imposé sur 100 mètres en 10sec56 après avoir obtenu une médaille d’argent sur 200 mètres en 21sec31. Depuis janvier, il a régulièrement battu tous ses records personnels, en salle comme en extérieur.
Si ces bons résultats ne lui permettraient pas de participer à de grands rendez-vous internationaux avec la France, ils sont en revanche suffisants pour que les instances sportives des Comores lui proposent un contrat et la perspective de prendre part à de nombreuses compétitions sous leurs couleurs. Outre ces championnats du monde, courir avec les Comores pourrait également lui ouvrir les portes de rendez-vous prestigieux… jusqu’aux Jeux olympiques. Obtenir des podiums nécessitera beaucoup d’entraînement, mais ces compétitions seront pour l’athlète la possibilité de courir des séries avec des têtes d’affiches planétaires et de vivre des moments inoubliables… probablement inaccessibles en restant en bleu-blanc-rouge.
Le choix sportif semble donc intelligent, de nombreux autres sportifs disposant d’une double nationalité ayant réalisé la même démarche avant lui. Mais sa décision risque néanmoins de faire grincer des dents du côté des instances mahoraises… et de déchaîner les passions sur les réseaux sociaux.
RR
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*Mayotte est île comorienne sous administration française
Un comorien né à Mayotte de parents clandestins n’est pas mahorais même s’il a bénéficié du droit du sol