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Chamoun Soudjay, figure publique opposée au régime d’Azali, démissionne de l’association Mabedja

 

Chamoun Soudjay, artiste comorien résidant à Ozolles en Saône-et-Loire, et figure de l’association d’opposition Mabedja, a annoncé sa démission dans une lettre publiée sur sa page Facebook, datée du 25 janvier 2024. Cet événement marque un tournant significatif dans l’histoire de ce mouvement franco-comorien, connu pour son opposition farouche au régime du président Azali Assoumani.

 

Chamoun Soudjay n’est pas un inconnu dans la lutte politique comorienne. En août 2021, il avait été arrêté aux Comores, aux côtés de Farhane Attoumani, entrepreneur et secrétaire général de Mabedja. Ces arrestations, qui avaient suivi des manifestations dénonçant la vie chère, les violences sexuelles et l’insécurité, avaient suscité l’indignation des organisations de défense des droits de l’homme, dont DIS-MOI (Droits Humains Océan Indien). Cette dernière avait dénoncé une atteinte grave aux droits fondamentaux, appelant à leur libération immédiate. Après une période de détention, Chamoun et Farhane avaient obtenu une liberté provisoire, bien que les conditions exactes de cette décision n’aient jamais été éclaircies.

 

Dans sa lettre de démission, Chamoun Soudjay exprime un profond désenchantement quant au fonctionnement interne de Mabedja. Il dénonce des zones d’ombre, telles que l’absence de visibilité du journal officiel de l’association sur les plateformes administratives, la gestion controversée des finances par une personne extérieure au bureau élu, et le manque d’actions concrètes, qu’il qualifie de « sabotages ». Face à ce qu’il considère comme des comportements opaques et des « actions fantômes », il déclare ne plus pouvoir continuer à porter la voix de l’association.

 

Cette décision soulève des interrogations quant à l’avenir de Mabedja, un mouvement ancré dans l’histoire comorienne et dont le nom, signifiant titre de noblesse précolonial, symbolise la lutte pour la justice sociale. Fondée principalement par des membres de la diaspora comorienne en France, Mabedja avait su mobiliser une partie de la population, notamment grâce à ses « marches pour la paix » à Moroni, malgré une répression constante par les forces de l’ordre.

 

Alors que l’association cherche à maintenir son rôle d’opposition face à un régime de plus en plus contesté, cette démission illustre les défis internes auxquels elle est confrontée, notamment en termes de gouvernance et de transparence. Dans un contexte politique tendu, marqué par la réélection contestée d’Azali Assoumani en 2024, la diaspora comorienne reste un acteur clé dans la mobilisation pour la démocratie et la justice sociale.

 

Chamoun Soudjay, à travers son engagement et désormais son départ, incarne à la fois les espoirs et les difficultés des mouvements de lutte politique aux Comores. Reste à voir comment Mabedja surmontera ces tensions internes pour continuer à jouer son rôle sur la scène politiquec omorienne.

ANTUF Chaharane

 

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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