L’annonce était attendue, elle n’en demeure pas moins chargée d’émotion. L’ex-capitaine de la sélection comorienne, Ben El Fardou Mohamed, a officialisé son départ de l’équipe nationale, dans un message profondément symbolique, où se mêlent gratitude, responsabilité et transmission.
Plus qu’un simple adieu, l’attaquant rappelle que « certains maillots ne se quittent jamais vraiment ». Pour lui, celui des Cœlacanthes n’a jamais été un simple uniforme, mais un héritage à protéger, « une histoire à porter sur les épaules » et l’espoir d’un peuple à faire grandir.
El Fardou revient sur les moments fondateurs d’une génération qui a changé le regard posé sur le football comorien, première victoire officielle, premiers exploits en Coupe d’Afrique des Nations, premiers buts qui ont fait vibrer le pays entier. Autant de souvenirs qu’il décrit comme des instants partagés, plus grands qu’une carrière individuelle.
L’ancien capitaine insiste sur la symbolique de son numéro, le 21, qu’il voit comme un lien entre les îles, les histoires et les voix du pays. Une manière de rappeler que la sélection nationale est avant tout un espace d’unité, malgré les différences.
S’il reconnaît que la dernière CAN n’a pas offert la fin espérée, il refuse de résumer une trajectoire internationale à une image. Pour lui, l’essentiel réside « dans ce qu’on laisse dans les cœurs » : l’exemplarité, le respect, la fidélité à une mission.
Avec pudeur, il quitte la scène sportive, mais affirme ne pas tourner le dos à l’histoire des Cœlacanthes. « Je ne quitte pas cette histoire, je change simplement la manière de la vivre », écrit-il, promettant de rester lié aux supporters, aux dirigeants et aux joueurs.
Plus qu’une retraite, El Fardou Mohamed signe un testament sportif et humain, servir sa nation restera, dit-il, « une mission ».
IBM


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