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Azali Assoumani prive la capitale de l’île d’Anjouan de son exercice légitime pour rester au pouvoir

Tribune: Azali Assoumani prive la capitale de l’île d’Anjouan de son exercice légitime pour rester au pouvoir, à savoir son rôle de deuxième entité urbaine du pays. Mutsamudu, capitale de l’île d’Anjouan, deuxième entité urbaine de l’Union des Comores, subit un rejet dans la « macrocéphalie politique » d’Azali Assoumani, laquelle le machiavélisme attendu est de priver Anjouan de toutes ambitions à vouloir prendre des décisions politiques. Oui, Azali Assoumani ruse de la marginalisation politique et administrative, un jeu dangereux ayant conduit déjà, sous la présidence du feu Mohamed Taki, à un soulèvement populaire anjouanais s’acheminant à une crise sécessionniste et séparatiste. Cette dernière ayant fait beaucoup de torts à l’unité nationale et à l’économie du pays, fut soignée par « un accord d’une présidence tournante entre les îles », un accord de paix et de prospérité économique.

Aujourd’hui encore, un Mgazidja revient réveiller nos vieux démons, lesquels ne se sont jamais endormis, en osant dépouiller le cœur de l’île d’Anjouan de son exercice administratif, symbole de l’attractivité des décisions politiques, juste pour s’éterniser au pouvoir. Ce qui est pire dans cette stratégie machiavélique, dont la seule finalité est son désir acharné, voulant demeurer à jamais au palais de Beit Salam, une demeure qui revient de droit à un Anjouan dans quelques mois, appelle impérativement à la médiocrité du militaire, à faire de l’entité suprême des anjouanais, à l’instar de leur capitale Mutsamudu, un no man’s land politique et administratif. Mutsamudu est devenue une épave, mis à part sa pseudo mairie à l’agonie, et si ce n’est pas la police nationale, ce sont les gendarmes et les militaires d’Azali Assoumani qui représentent les seules institutions de décisions de la ville relais de l’Union des Comores. Ce qui est à retenir dans cet article, c’est ce qu’on ne fait pas émergé un pays dans la séparation des entités urbaines car l’économie de développement privilégie le renforcement de leur connexion de décision politique, une politique proximité pour être plus précis. Azali Assoumani est un militaire qui conduit pour la énième fois les Comores dans une guerre entre les îles, et le fait de priver Mutsamudu de son exercice, est une déclaration de guerre, laquelle croire à une émergence économique dans un chaos montre bien que le Monsieur n’a pas eu la chance de faire de bonnes études militaires.

S. H. Abderemane.

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