Selon l’auteur et polémiste comorien Mladjao Anlym Abdou, une contradiction flagrante se manifeste dans la société comorienne en ce qui concerne le rôle et la place des intellectuels. Abdou note que, malgré l’encouragement à poursuivre des études, les intellectuels se retrouvent souvent marginalisés par les mécanismes sociaux traditionnels qui privilégient les discours d’autorité des autorités coutumières et religieuses.
Abdou rapporte que ces intellectuels, qui sont armés de connaissances et d’idées pour le progrès de la société, sont souvent réduits au silence. Ils sont accusés d’être aliénés, de donner des leçons, de se croire plus intelligents que les autres. C’est une accusation ironique, étant donné que les prédicateurs religieux, qui sont écoutés et respectés, dispensent également des leçons quotidiennement.
Cette situation, selon Abdou, met en évidence la domination psychologique et sociologique du discours religieux dans l’esprit des citoyens. L’intellectuel, par nature, est un donneur de leçons, partageant des réflexions basées sur des années de formation avec un public souvent non initié.
En conclusion, Abdou souligne que le problème ne réside pas dans la croyance religieuse individuelle, mais dans l’asphyxie de l’esprit critique par la dictature des hommes religieux. Cette situation est une preuve supplémentaire de l’absurdité de la marginalisation des intellectuels dans une société qui encourage pourtant l’éducation.
ANTUF Chaharane
Entièrement d’accord avec l’analyse de Mr Mladjao Anlym Abdou. Un Paradoxe à ciel ouvert effectivement.
J’espère que les journaux et sites d’actualités continueront à faire de même et garder un esprit ouvert et critique.
D’ailleurs, j’attends toujours un retour de la modération sur un commentaire que j’ai posté sur un article du 7 Juin 2023. Il était plutôt pertinant, ça serait dommage de ne pas le partager.