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Arrivée de quatre groupes électrogènes de Ma-mwe : Enfin, le bout du tunnel ?

«Ma-Mwe nous a dit qu’il nous faut 25 méga watt pour alimenter l’ensemble du territoire national, le gouvernement compte remplir sa part du contrat, à savoir l’acquisition des groupes qui offreent la capacité sollicitée. Reste maintenant à la société de tenir ses engagements», a déclaré le vice-président chargé du ministère de l’Énergie, aussitôt les groupes électrogènes débarqués à Hahaya.

Par Ali Abdou

Ils sont enfin arrivés ! Ils, ce sont quatre groupes électrogènes sur les neuf attendus, pour une capacité totale de 25 mégawatts censés sortir le pays de l’obscurité dans laquelle il est plongé depuis plusieurs années. Il était aux environs de 16 heures du vendredi 18 novembre, lorsque le cargo transporteur des quatre générateurs s’est posé sur le tarmac de Hahaya. Il s’agit d’un nouveau contrat signé avec la société Caterpillar-France, suite à la résiliation du contrat signé avec la société Salama International Trading Company Limited, pour l’acquisition de neuf groupes électrogènes, plus une mini-centrale électrique destinée à isoler l’aéroport international prince Saïd Ibrahim (Aimpsi) au réseau de Ma-mwe.

Les autorités nationales, présentes sur les lieux, ne boudaient pas leur plaisir de réceptionner le chargement. Ainsi, le vice-président chargé du ministère de l’Énergie, le directeur de cabinet du chef de l’Etat, les ministres des Finances, de l’Intérieur et de la Santé ont-ils chaudement félicité le directeur général de l’Anacm, parti récemment en France pour accompagner le cargo qui transportait ces moteurs.

Le vice-président chargé du ministère de l’Energie, Djaffar Ahmed Saïd, a tenu à rappeler que l’objectif du chef de l’Etat et son gouvernement est de pouvoir honorer leur engagement de la campagne électorale, qui consiste à sortir le pays de l’obscurité dans laquelle le pays est plongé depuis des années, et permettre l’épanouissement de l’économie nationale. Il a souligné que la société nationale d’électricité a demandé au gouvernement de lui fournir 25 méga watts pour alimenter l’ensemble du territoire national. «Le gouvernement compte remplir sa part du contrat, à savoir l’acquisition des groupes qui offrent les capacités sollicitées.

Reste maintenant à la société de tenir ses engagements», souligne-t-il. Dans la foulée, le vice-président a révélé qu’à part les neuf groupes attendus pour le nouveau contrat avec Caterpillar-France, les deux autres de la société Salama sont déjà au port de Longoni à Mayotte et seront bientôt acheminés à Moroni. «Au total Ma-Mwe aura 11 groupes électrogènes tous neuf d’ici la semaine prochaine», assure-t-il.

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Achat des groupes électrogènes  : Combien a coûté l’opération ?

alwatwan actu imageSi l’on en croit l’argentier de l’Etat, le coût total pour l’acquisition des neuf groupes électrogènes d’une capacité totale de 25 mégawatts, plus une mini-centrale électrique pour l’Aéroport international prince Saïd Ibrahim, est de 12 millions d’euro, soit près de 6 milliards de Fc. Et de préciser que ce nouveau contrat comprend l’achat des groupes et la mini-centrale, le transport, l’installation, une année d’assistance technique et la formation des agents de Ma-Mwe..

Par Ali Abdou

Le gouvernement comorien vient de réceptionner, en fin d’après-midi du vendredi 18 novembre à l’Aéroport international Moroni prince Saïd Ibrahim (Aimpsi), quatre groupes électrogènes. Parmi les personnalités de l’État présentes à leur arrivée, Saïd Ali Chayhane, le ministre des Finances. Ce dernier, face à un parterre de journalistes, il a déclaré que suite à la résiliation de l’ancien contrat passé avec la société Salama International Trading Company Limited, le gouvernement comorien s’est engagé dans un nouveau partenariat avec la société Caterpillar-France, pour un montant de 12 millions d’euro, soit 6 milliards de Fc.

L’argentier de l’État a souligné que ce nouveau contrat reprend l’ancienne capacité de 25 mégawatts, mais suite à des nouvelles clauses introduites au nouveau contrat, le montant est passé de 5 à 6 milliards de fc. Il a précisé que ce nouveau contrat comprend l’achat des groupes et une mini-centrale de l’aéroport international, le transport, l’installation, l’assistance technique et la formation des agents de Ma-Mwe. Il est dit que les techniciens du fournisseur vont assister ceux de Ma-Mwe pour une durée d’un an.

Saïd Ali Chayhane a tenu, en outre, à préciser que le coût total pour l’achat des neuf groupes électrogènes d’une capacité totale de 25 mégawatts, plus la mini-centrale électrique de l’Aimpsi, est pris en charge en sa totalité par des fonds propres du contribuable comorien.

«C’est un montage 100% du contribuable comorien sans aucun rond des partenaires. Et chaque comorien peut être fier de contribuer pour trouver une solution à la question de l’énergie», a insisté l’argentier de l’État. Et de poursuivre que «il n’y avait pas un schéma global pour le financement de cette opération, mais il fallait puiser nos réserves des trois dernières années qui représentaient le 50% du montant, et faire recours à l’Exim Bank pour compléter la somme demandée».

Le financier du gouvernement a souligné, au passage, que ce genre d’opération consiste à passer par des intermédiaires agréés qui accordent la possibilité du payement par échéance. Mais suite à l’urgence, le gouvernement a souhaité négocier directement avec la société pour échapper aux taxes et trouver une solution avant la fin de l’année 2016.

Le ministre des finances a révélé que le coût total de cette opération est assuré,en sa totalité,par le budget de l’année 2017, mais qu’il a fallu recourir à cette réserve en attendant l’exécution du budget à partir de 2017 pour rembourser ses crédits auprès de la Banque centrale des Comores et d’Exim Bank.

Saïd Ali Cheyhane a tenu, en fin, àrappeler combien ce projet tenait à cœur au chef de l’Etat. Toutefois, il n’a cessé d’insister que «ce n’est pas de l’argent jeté à la mer. Mais les responsables de Ma-Mwe devront travailler d’arrache-pied pour rembourser cet argent au gouvernement pour pouvoir investir dans d’autres projets tel que le fioul lourd et la géothermie».

Alwatwan 

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