Après avoir vibré pour Nyora, le télécrochet musical qui a conquis le cœur des Comoriens, place à un nouveau rendez-vous populaire : Waliya, le tout premier concours national de mini-séries télévisées. Imaginé comme une véritable compétition artistique, Waliya met cette fois à l’honneur le cinéma comorien et les talents émergents de la réalisation. À partir du 23 juin 2025, les séries seront diffusées à la télévision et sur les réseaux sociaux, et les téléspectateurs seront appelés à voter pour leur série préférée, du 30 juin au 10 juillet.
Organisé dans le cadre du projet « Jeunesse et média », ce concours est soutenu par l’ambassade de France aux Comores, qui a financé chaque projet à hauteur de 15 000 à 20 000 euros. Un vrai tournant pour des réalisateurs longtemps habitués à créer avec des moyens très limités. « Ce soutien change tout », témoigne Mlemengou Yassine, initiateur du concours, qui présente Le Rêve de Maya, une série satirique sur ceux qui se prennent pour des journalistes parce qu’ils possèdent un smartphone. Il y explore les dérives de l’information en ligne, entre blogueurs, influenceurs et vrais journalistes.
Autre univers, autre ton : Ali William signe La Boussole Digitale, l’histoire poignante d’Aina, jeune boxeuse trahie par son compagnon, contrainte de se reconstruire face à l’humiliation publique. Une œuvre coup de poing sur la violence psychologique à l’ère numérique.
Dans Vue en ligne, Toibibou Imame joue la carte de la comédie éducative : Dudo croit tout ce qu’il voit sur Internet, pendant que son ami Twabrane tente de lui ouvrir les yeux. Une série drôle et percutante sur la crédulité numérique.
Tabiri, de Fouadi Alhamidi Bossk, suit quatre jeunes dans leur quête de succès à travers les méandres du monde digital. Ambitions, illusions, chutes… Une fresque générationnelle.
Avec Viral, S. Hodari aborde la thématique des remèdes vus sur TikTok : quand une adolescente tente de soulager ses douleurs menstruelles avec une astuce en ligne, tout bascule. Une série qui fait réfléchir sur les risques de certaines tendances virales.
Enfin, Shilindronet, de Lounia Houssam, met en lumière la solidarité féminine face aux pressions sociales et aux fausses vérités propagées sur les réseaux.
Sept mini-séries au total, toutes composées de 5 à 6 épisodes, seront soumises au vote du public, mais aussi au regard d’un jury professionnel, composé de figures culturelles telles que Farid Rachad, Soraya Boumlid ou encore Saïd Ali Saïd Ahmed. Les lauréats bénéficieront, en plus de la visibilité offerte par la diffusion télévisée et en ligne, de formations de haut niveau à la Fémis, une des plus prestigieuses écoles de cinéma française.
Waliya, c’est plus qu’un concours : c’est le miroir d’une jeunesse créative, critique et engagée, prête à raconter ses propres histoires avec émotion, humour, et profondeur. Après avoir donné de la voix avec Nyora, les Comoriens sont invités cette fois à donner de l’image à leurs convictions. Le rendez-vous est donné dès le 23 juin sur l’ORTC et les réseaux sociaux. À vous de voter.
ANTUF Chaharane


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